Malade de la Covid-19, les responsables carcéraux la placent dans une cellule insalubre
Plus tôt, elle a contracté le variant omicron de la Covid-19 dans la prison de Qarchak à Varamin, dans la province de Téhéran.
Elle souffre d’une maladie pulmonaire et d’asthme. Elle présente les symptômes du virus depuis la semaine dernière. L’inquiétude grandit quant au danger que représente pour elle son mauvais état de santé.
Une source informée a déclaré : « Au lieu de traiter correctement la prisonnière politique, les responsables de la prison l’ont transférée dans une pièce sale et il y a un risque qu’elle contracte d’autres maladies. »
« Dans cette pièce appelée quarantaine, Forough, qui était déjà dans un état critique, est détenue dans un endroit sale, sans produits d’hygiène ou soins médicaux », a précisé la source.
Née en 1994, Forough Taghipour est titulaire d’une licence en comptabilité.
Forough Taghipour et sa mère, Nassim Jabbari, ont été arrêtées le 24 février 2020.
Les autorités ont libéré sous caution Mme Jabbari, 58 ans, à la mi-mars. Finalement, elles l’ont exonérée de ses charges.
Forough Taghipour, en revanche, est restée en détention. Puis, elle a subi des interrogatoires dans le quartier 209 de la prison d’Evine. Elle a subi des pressions pour coopérer avec le ministère du renseignement et apparaître à la télévision en faisant de faux aveux contre elle-même.
Mi-avril 2021, on l’a bannie de la prison de Qarchak où elle fut détenue avec des criminels de droit commun, en violation du principe de séparation des crimes.
Les conditions sont propices à une propagation rapide de la maladie. Les détenues sont souvent entassées par dizaines dans des cellules sales, sans accès aux produits d’hygiène ou soins médicaux. La torture, la mauvaise alimentation et d’autres abus rendent les prisonniers plus faibles et plus vulnérables.
Epidémie d’Omicron dans la prison de Qarchak
Selon des informations publiées le 10 février 2022, une épidémie d’Omicron s’est déclarée dans la prison de Qarchak à Varamin, dans la province de Téhéran.
De nombreuses femmes détenues ont contracté le virus. L’épidémie d’Omicron dans la prison de Qarchak aggrave le faible niveau de santé dans cette prison. Il n’y a pas de médicaments ni d’installations médicales pour soigner les prisonniers malades.
Les gardes pénitentiaires ont transféré les femmes infectées par Omicron dans le quartier de quarantaine. Il est très petit, sale et froid. La salle de quarantaine dispose d’un petit nombre de lits. La plupart des femmes doivent dormir sur le sol froid malgré leur maladie. Les prisonnières sont entassées dans ce petit endroit, alors que l’un des facteurs les plus importants de la transmission de l’omicron est la compression et le contact direct.
La quantité de médicaments fournis aux prisonnières est insuffisante. Elle ne contribue pas à améliorer leurs conditions.
Source : Iran HRM
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