Le moratoire sur la peine de mort doit est la base de toute négociation avec l’Iran
Iran Human Rights (IHR) a salué cette résolution. Mais, il demande que le moratoire sur la peine de mort soit considéré comme l’une des principales dispositions de tout pourparlers avec la République islamique.
« Cette résolution comporte deux messages importants. Premièrement, elle indique à la République islamique que la communauté internationale n’est pas indifférente à ses violations flagrantes des droits humains. Deuxièmement, elle envoie un message aux gouvernements européens pour qu’ils donnent la priorité aux droits humains, en particulier à la peine de mort, dans leurs négociations avec les responsables de la République islamique », a déclaré le directeur de l’IHRNGO, Mahmood Amiry-Moghaddam.
Les gouvernements européens ne doivent pas sacrifier les droits humains
Iran Human Rights souligne que les résolutions seules ne suffisent pas. Les gouvernements européens ne doivent pas sacrifier les droits humains dans les pourparlers politiques. Elle met également en garde contre la levée des sanctions à l’encontre des individus et des institutions qui violent les droits humains dans le cadre des négociations nucléaires actuelles à Vienne.
Les organisations internationales considèrent que plusieurs responsables et institutions clés, dont les pasdarans, sont des violateurs des droits humains au niveau international et soumis à des sanctions en matière de droits humains.
Le 18 février, le Parlement européen a adopté une résolution. Elle appelle le gouvernement iranien à instaurer un moratoire immédiat sur l’application de la peine de mort. L’objectif est d’abolir et de commuer toutes les condamnations à mort.
La résolution cite des rapports d’organisations de défense des droits humains. Ces derniers font état d’une augmentation significative du nombre d’exécutions, y compris de femmes, au cours des derniers mois. Iran Human Rights a publié un document détaillé sur l’exécution de femmes à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort.
46 exécutions en janvier 2022
Iran Human Rights a enregistré au moins 46 exécutions pour le seul mois de janvier 2022. Les sources officielles et d’autres confirmées par ces sources n’ont annoncé que six d’entre elles.
La résolution du Parlement européen exhorte également la République islamique à modifier de toute urgence l’article 91 du Code pénal islamique. L’objectif poursuivi est d’interdire explicitement l’exécution de délinquants mineurs. Selon les données d’Iran Human Rights, l’Iran a exécuté au moins 65 délinquants mineurs depuis 2010. Au moins deux en 2021 et quatre en 2020.
La résolution a été adoptée par 617 voix pour, 8 contre et 59 abstentions.
Source : IHR
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire