Le vendredi 19 février, le mari de Fatemeh Sameti l’a assassinée à coups de couteau et de hache. Le même jour, Tahereh Shafii, 22 ans, a été assassinée par son beau-père.
Fatemeh Sameti était originaire de Kermanchah. Les internautes sur les médias sociaux ont déclaré qu’elle avait des problèmes de longue date avec son mari. La famille de ce dernier lui avait dit de tuer Fatemeh et de payer le prix du sang. Cependant le motif réel du meurtre n’est pas clair.
Tahereh Shafi’i, 22 ans, a également été assassinée dans un village du canton de Halilan, dans la province d’Ilam (ouest de l’Iran). La raison de ce meurtre a été annoncée comme étant des conflits familiaux, une fois de plus.
Le PE condamne le féminicide et les crimes d’honneur en Iran
Le Parlement européen a adopté le 17 février une résolution contre la peine de mort en Iran. Il a également noté l’augmentation des crimes d’honneur et féminicide dans ce pays. La résolution souligne le fait que « selon les rapports, chaque année, 400 à 500 femmes sont brutalement assassinées en Iran dans des crimes dits d’honneur ». Elle précise que « le code pénal iranien autorise les « crimes d’honneur » dans certaines circonstances, sans sanction ».
La résolution souligne également que « les femmes et les hommes sont souvent privés de justice pour les crimes commis à leur encontre au nom de l' »honneur ». »
Le PE a mis en avant dans sa résolution la décapitation de Mona Heydari par son mari le 5 février 2022.
Un membre de la commission sociale du régime clérical au Parlement a souligné : « Nous n’avons aucune faille juridique concernant la violence contre les femmes et les crimes d’honneur. »
Selon lui, le meurtre de Mona Heydari, victime de mariages précoces, « n’a rien à voir avec le projet de loi visant à soutenir les femmes contre les violences faites aux femmes ».
Le meurtre atroce de Mona Heydari, produit de la misogynie des mollahs
Les catastrophes sociales et féminicides ont des racines politiques.
En dernière analyse, la cause profonde doit être attribuée au régime clérical inhumain et misogyne, qui est l’origine première des complexes de cette période de l’histoire iranienne.
Les femmes et les jeunes filles sont les premières victimes de l’idéologie et de la politique inhumaines du régime. Avant d’être commises par le couteau du mari ou la faucille du père, les décapitations de Mona Heydari ou de Romina Ashrafi, 14 ans, et d’autres ont déjà été facilitées par de nombreuses lois écrites et non écrites du fascisme religieux.
Le fait est que les statistiques macabres des crimes d’honneur en Iran trouvent leur origine dans la misogynie et la culture patriarcale institutionnalisées dans la loi et la société iraniennes.
Le peuple iranien pense que le régime médiéval des mollahs est le principal responsable du meurtre brutal de Mona Heydari et de centaines d’autres femmes. Comment l’exécution d’un homme peut-elle résoudre la violence endémique contre les femmes en Iran ?
La commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne appelle toutes les organisations internationales et les personnalités défendant les droits des femmes à condamner la situation odieuse de la violence faite aux femmes en Iran.
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