mardi 6 septembre 2022

Des militants iraniens confirment l’exécution d’un mineur délinquant

 – Des militants iraniens ont confirmé que Mohammad Hossein Alizadeh, un homme récemment exécuté en Iran, était mineur au moment où la justice iranienne l’a accusé d’avoir commis un crime.

Le site d’information Halvash, qui couvre l’actualité de la minorité ethnique baloutche en Iran, a publié mercredi 31 août les photos des documents de prison de M. Alizadeh, ainsi que son acte d’accusation et le verdict du tribunal, confirmant qu’il était originaire d’Afghanistan, né en 2001 et résidant dans la ville de Qom.

Le régime iranien a arrêté Mohammad Hossein Alizadeh en 2017, alors qu’il avait 16 ans, pour avoir poignardé un homme lors d’une bagarre. Les autorités iraniennes l’ont incarcéré à la prison de Qom jusqu’à son exécution le 10 août.

Selon les informations, le mineur délinquant avait précédemment déclaré qu’on l’avait forcé d’avouer le meurtre sous « la torture, la force et les menaces et avec des coups et des obscénités ».

Il a déclaré : « Je n’accepte pas le meurtre. Le couteau m’appartient, mais je ne me souviens pas si j’ai poignardé quelqu’un avec. Je n’étais pas dans un état normal, j’avais bu. »

Malgré les déclarations du mineur délinquant, le verdict de la Cour suprême conclut que « le conseil de cinq experts en neuropsychiatrie et en médecine légale a déclaré que la personne en question souffrait d’un trouble du comportement, d’agressivité et d’irritabilité. Cependant, elle avait la capacité de distinguer le bien du mal et les avantages des inconvénients et qu’elle avait le développement mental et intellectuel approprié à son âge. »

Le verdict indique en outre « qu’il n’y a aucune preuve qu’il ne pouvait pas distinguer le bien du mal pendant qu’il commettait le crime. »

Le code pénal iranien autorise l’exécution de crimes graves pour les garçons âgés d’au moins 15 ans et pour les filles âgées d’au moins 9 ans. L’exécution d’enfants délinquants est interdite par le droit international. L’Iran est tenu de respecter cette interdiction.

Il y a actuellement plus de 85 mineurs délinquants dans le couloir de la mort en Iran, condamnés à mort à l’issue de procédures qui violent considérablement le droit international relatif aux droits humains. La majorité des condamnés à mort sont issus de groupes marginalisés ou sont des personnes qui ont elles-mêmes été victimes d’abus.

Source : Iran HRM/ CSDHI

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