Les jeunes femmes et les jeunes filles font preuve d’une grande combativité. Leurs voix peuvent être entendues dans toutes les images envoyées des quatre coins de l’Iran. Leur participation active est visible dans la plupart des cas.
86 villes dans 28 provinces ont connu des manifestations contre le régime
Mercredi 21 septembre 2022, au 6e jour des manifestations nationales, des nouvelles de Téhéran, Machad, Kermanchah, Ahvaz, Ispahan, Gonbad-e-Kavous, Pakdacht, Birjand, Chirvan, Qechm, Garmsar, Arak, Tabriz ont été rapportées, Paveh, Ochnavieh, Chahroud, Nezam Abad (Téhéran), Tonekabon, Dejap, Quchan, Anzali, Behbahan, Sanandaj, Ghaemchahr, Zahedan, Ardabil, Hamedan, Abhar, Nowchahr, Chahsavar, Saveh, Mahabad, Eslamabade Gharb, Babol, Amol, Naziabad (Téhéran), Ourmia, Varamin (Téhéran), Kachan, Bojnurd, Chouchtar, Khorramabad, Sarableh (Ilam), Langarud, Dehloran, Zarrinchahr, Sirjan, Chiraz, Kerman, Parand, Dezful, Bukan, Rezvanchahr (Gilan), Talech, Lahijan, Gonabad, Semnan, Marand, Bandar Abbas, Mand, Chahre Ray, Karaj, Qom, Nobahar (Kermanchah), Racht, Quchan, Marvdacht, Langrud, Fouladchahr (Isfahan), Sardacht, Bandar Abbas, Bijar, Bouchehr, Chahre Kord, etc.
Des jeunes ont affronté les forces de sécurité dans divers quartiers de la capitale, Téhéran, notamment sur la place Azadi, à Saadatabad, à Jannatabad, à Nezamabad, à Parand, au carrefour Coca-Cola, à Robat Karim, à Tehran Pars, sur le pont Hafez, sur la place Enqelab, sur l’avenue Mowlavi et à Islamchahr.
Affrontements violents au 6ème jour des manifestations nationales
Au sixième jour des manifestations nationales, l’Iran a connu une résistance extrême de la part du peuple iranien, des jeunes et des femmes.
Outre les marches énergiques et les chants enflammés contre le régime clérical et son guide suprême, les manifestants ont affronté les forces de renseignement et de sécurité et les agents en civil dans pratiquement toutes les villes.
Les jeunes ont confisqué, renversé ou incendié les camionnettes, voitures, motos et kiosques des forces de sécurité. Dans plusieurs cas, ils ont réussi à aider à libérer les jeunes qui étaient arrêtés.
À Amol, les gens ont pris possession du bureau du gouverneur et y ont mis le feu.
Dans de nombreuses villes, ils ont arraché ou brûlé les grandes bannières portant les images de Khomeini, Khamenei et Qassem Soleimani.
Grâce à leur solidarité et à leur coopération unie, les manifestants ont repoussé les forces de sécurité de l’État et les ont obligées à fuir.
Dans de nombreux cas, ils ont rendu la pareille aux forces répressives en les frappant.
À Ourmia, lors de la cérémonie d’enterrement de Farjad Darvich, tué pendant les manifestations, les gens ont scandé « Mort à Khamenei » et « Mort au dictateur ».
Les femmes se sont battues coude à coude, partout.
Les chants « Mort à l’oppresseur, qu’il s’agisse du Chah ou du chef (suprême des mollahs) » résonnent dans toutes les villes.
Des universités au franc-parler
Les universités iraniennes ont été particulièrement actives.
Les étudiants de l’université Az-Zahra, entièrement féminine, ont réclamé justice pour Mahsa Amini en scandant « Az-Zahra, Az-Zahra, demande justice pour Mahsa. »
Les étudiants de l’université de Téhéran ont organisé une manifestation et défilé sur le campus pour le quatrième jour consécutif. À l’université Allameh, les étudiants ont défilé à l’intérieur, appelant leurs camarades à les rejoindre.
Les étudiants ont également défilé à l’école de médecine de Tabriz et à l’université Azad, la branche scientifique et de recherche.
La brutalité des forces répressives
Les forces de sécurité sont incroyablement violentes et brutales lorsqu’elles arrêtent les manifestants. Selon des rapports non confirmés en provenance du Kurdistan, le régime commet des meurtres d’une ampleur comparable à un génocide. Des centaines de personnes ont été blessées et des centaines d’autres arrêtées et détenues, dont de nombreuses femmes.
L’agence d’État Mehr News Agency a publié le mercredi 21 septembre 2022 une interview du colonel Heydari, commandant des unités spéciales féminines des forces de sécurité de l’État.
Heydari a souligné que pour la première fois, les unités spéciales des FSS déployaient des forces féminines pour maîtriser les troubles. « Pour la première fois, nous avons constaté la présence de femmes parmi la foule d’individus qui perturbent l’ordre et la sécurité publics. Certaines de ces femmes sont des meneuses. En plus de la publicité, elles ont scandé des slogans qui ont brisé les normes. Il a été convenu que nous déployions l’unité des femmes pour arrêter les femmes qui perturbent l’ordre et la sécurité publics. »
Heydari a ajouté : « Nous avons jusqu’à présent arrêté huit dirigeantes. »
Les femmes courageuses d’Iran combattent les forces répressives du régime clérical main dans la main avec les hommes. Leur combat ne porte pas seulement sur les droits et les libertés des femmes, notamment la liberté de choisir leur tenue vestimentaire, mais sur les libertés et les droits fondamentaux de tous les citoyens iraniens et sur un Iran libre fondé sur la justice et l’égalité des sexes.
Les manifestants iraniens scandent des slogans, dénonçant la corruption et l’injustice du régime depuis 44 ans et appelant à la fin du règne des mollahs et à la chute d’Ali Khamenei, le guide suprême des mollahs.
La solidarité est plus forte que la répression et la terreur du régime
Dans son message au peuple iranien, Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a déclaré :
Les femmes et les jeunes filles d’Iran, pleines d’entrain et éprises de liberté, sont en première ligne et scandent « Mort à Khamenei ». En phase avec les hommes, elles repoussent les mercenaires de l’IRGC, promettant ainsi une république démocratiquement élue, basée sur l’égalité des sexes et la souveraineté nationale.
Dans la lutte pour renverser la dictature religieuse et établir la démocratie et la souveraineté populaire en Iran, la solidarité entre les différents secteurs – étudiants, enseignants, éducateurs, agriculteurs et travailleurs – est mille fois plus forte que la répression et la terreur de Khamenei.
Source: CNRI Femmes
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