Des femmes ont été tuées ou arrêtées lors des affrontements intenses entre le peuple et les forces de sécurité.
Jeudi 22 septembre 2022, c’était le septième jour des manifestations nationales contre le régime en Iran, déclenchées par le meurtre de Mahsa Amini. Les protestations se sont étendues à plus de 100 villes dans 30 des 31 provinces de l’Iran.
Le régime clérical, craignant son renversement par la propagation des soulèvements, a procédé à une fermeture à grande échelle d’internet le 22 septembre.
Les réseaux sociaux Instagram et WhatsApp ont été complètement fermés. De plus, de nombreux VPN sont hors service. Les nouvelles et les images du soulèvement ne peuvent pas être postés.
Au milieu de sa répression du soulèvement de novembre 2019, qui a entraîné la mort d’environ 1 500 jeunes et femmes iraniens, le régime iranien a complètement coupé Internet dans tout le pays pendant plusieurs jours.
Mme Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a déclaré dans un message sur Twitter : « Le régime iranien s’est tourné vers la coupure d’Internet et le blocage des médias sociaux pour empêcher la diffusion des nouvelles et des images de la #ProtestationIranienne. Cependant, le cri de liberté du peuple iranien ne peut être éteint. Le monde doit condamner cette censure cruelle et fournir un accès libre. »
Morts et arrestations de femmes lors de conflits intenses
Lors des affrontements sanglants entre le peuple et les forces de sécurité du régime, des dizaines de personnes ont été tuées. Le régime procède à des arrestations généralisées de jeunes et de femmes.
Des images et des informations diffusées sur les médias sociaux avaient précédemment fait état de la mort de Mme Hajar Abbasi, une vieille mère de six enfants, à Mahabad le 19 septembre, et d’une femme inconnue à Kerman le 20 septembre.
Le 22 septembre, Amnesty International a indiqué qu’elle avait enregistré la mort de six hommes, d’une femme et d’un enfant lors des manifestations des 28 et 29 septembre dans les provinces du Kurdistan, de Kermanchah et d’Azarbaïdjan occidental.
Selon les médias sociaux, Mme Ghazaleh Chalavi a également été tuée en martyr à Amol le 21 septembre 2022. D’autres informations indiquent que les forces de sécurité ont arrêté environ 70 femmes manifestantes à Téhéran et à Karaj et les ont emmenées dans la sinistre prison de Qarchak à Varamin.
Minou Majidi, une femme courageuse de Kermanchah
La cérémonie funéraire de Minou Majidi a été le théâtre de protestations de la part de la population de Kermanchah.
Minou Majidi, 62 ans, originaire de Qasre Chirin, était mère de trois enfants et vivait à Kermanchah. Le soir du 20 septembre 2022, elle a reçu une balle dans la tête et a été tuée par les forces anti-émeutes à l’intersection de Nobahar à Kermanchah.
Une source informée a déclaré que le régime avait initialement refusé de remettre le corps de Minou Majidi à sa famille.
Les funérailles de Minou Majidi se sont transformées en une manifestation anti-régime. Les participants ont fait leurs adieux à cette femme courageuse en scandant « Femmes, vie, liberté ».
Manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini en garde à vue
Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans originaire de Saqqez, est décédée le 16 septembre 2022 à l’hôpital Kasri de Téhéran après avoir passé trois jours dans le coma en raison d’une blessure au cerveau et d’une hémorragie.
Elle avait été arrêtée et battue par la patrouille d’orientation du régime clérical, également connue sous le nom de police de la moralité, pour avoir enfreint les règles obligatoires du hijab. Les scanners de sa tête publiés indiquent qu’elle a subi une fracture du crâne et une hémorragie cérébrale due à un coup direct sur la tête.
Des milliers de personnes de Saqqez ont participé à ses funérailles et ont protesté contre le meurtre de Mahsa Amini. Ainsi, le meurtre injustifié de Mahsa Amini a déclenché des protestations qui se sont poursuivies pendant sept jours et se sont étendues à tout le pays.
A l’occasion de la mort de Mahsa, Mme Maryam Radjavi a annoncé un deuil national. Elle l’a décrite comme la fille de tout l’Iran.
Source: CNRI Femmes
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