Au cinquième jour des manifestations dans tout l’Iran, dans l’après-midi et la soirée du mardi 20 septembre, la population et sa jeunesse ont manifesté à Téhéran et dans d’autres villes contre le régime des mollahs. Parmi ces villes figuraient notamment Machad, Sabzevar, Arak, Ilam, Marivan, Gorgan, Birjand, Ispahan, Sari, Tabriz, Karadj, Fardis-e-Karadj, Kermanchah, Qazvine, Chiraz, Bandar-Abbas, Kich, Kerman, Rafsandjan, Sanandaj, Qom, Khorramabad, Zandjan, Racht, Ahwaz, Oroumieh, Boukan, Mahabad, Ardebil et Hamedan.
Les Téhéranais ont manifesté dans diverses parties de Téhéran, notamment le boulevard Kechavarz, la place Vali Asr, Hafez, au Théâtre de la ville, Narmak, Téhéran Pars ou Sadeghieh. Les gens scandaient « c’est cette année qu’on renverse la maison de Seyyed Ali [Khamenei] », « à bas l’oppresseur, qu’il soit chah ou mollah », « c’est le dernier message, il vise le système lui-même » et « canon, char et mitraille, que les mollahs aillent au diable ». Des agents répressifs ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants dans le métro et ont agressé les gens sur le boulevard Kechavarz, mais se sont heurtés à leur résistance.
Dans les manifestations d’Arak, les jeunes scandaient « je tuerai celui qui a tué ma sœur ». Ils ont renversé des poubelles pour barrer la route aux forces répressives et ont forcé leur voiture à prendre la fuite.
A Hamedan, les gens ont affronté les forces répressives avec les slogans « Khamenei, meurtrier, son pouvoir est illégitime » et « notre police est une honte », et ont incendié un poste des forces de sécurité.
À Machad, les manifestants ont incendié des véhicules des forces répressives. A Kermanchah, les gens sont descendus dans les rues en criant « à bas le dictateur » et « à bas Khamenei ». Des agents répressifs ont tiré sur la population. La jeunesse insurgée a pris le contrôle de la zone de manifestation en allumant des feux dans les rues.
La population et les jeunes d’Ilam se sont joints au soulèvement national avec le slogan « à bas Khamenei », « nous nous battrons et nous mourrons, mais nous reprendrons l’Iran ». A Qazvine et Qom, les manifestants ont courageusement affronté les agents répressifs, en ont tabassé quelques-uns et incendié une voiture de la patrouille du vice et une autre de la police. A Chiraz, dans le quartier de Ma’ali Abad, les manifestants scandaient : « Khamenei, on va t’enterrer. »
A Tabriz, dans des heurts avec les agents en civil et les forces de sécurité, la foule criaient « canon, char et mitraille, que les mollahs aillent au diable », « ordures, ordures » et « nous sommes prêts à mourir ». À Racht, les jeunes en colère ont bloqué une rue et ont chassé des voltigeurs à moto de l’unité spéciale à coups de pierres avant d’incendier un véhicule des forces répressives.
Dans certaines villes comme Fardis-e-Karaj, les gens manifestaient en lançant le slogan « Mojtaba [fils de Khamenei] meurs sans prendre le pouvoir » et ont bloqué la rue devant les forces répressives. Les jeunes ont pris le contrôle des rues en allumant des feux et en bloquant les voies.
Ces trois derniers jours, un certain nombre de jeunes ont été tués par les forces répressives ; parmi eux, Fereydoun Mahmoudi à Saqqez, Mohsen Mohammadi à Divandareh et Reza Lotfi à Dehgolan, au Kurdistan.
Qalibaf, le président du parlement des mollahs, a déclaré à la séance publique du 20 septembre: « L’ennemi a mis comme à son habitude à l’ordre du jour de créer des troubles et le chaos dans le pays. Malheureusement, certains dans le pays suivent volontairement ou non la direction voulue par l’ennemi. Mais notre cher peuple a montré son intelligence politique et n’a pas coopéré et ne coopérera pas avec les Moudjahidine qui ont autrefois tué des milliers de gens ordinaires et qui aujourd’hui demandent des comptes pour la mort d’une personne. » (Agence IRNA)
Selon le site officiel Salam du 20 septembre, Mohsen Mansouri, le gouverneur de Téhéran, a posté sur Twitter dans la soirée : « Les principaux éléments des premiers noyaux des rassemblements de ce soir à Téhéran étaient entièrement organisés, entraînés et planifiés pour créer le désordre à Téhéran. Déverser du gasoil sur la voie, lancer des pierres, attaquer la police, mettre le feu à des motos et des poubelles, détruire des biens publics, etc. ne sont pas l’affaire des gens ordinaires. »
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a salué les jeunes du soulèvement et déclaré que tout l’Iran s’est soulevé pour la liberté. Les villes rebelles sont reliées, de la capitale Téhéran à l’ouest et à l’est, au nord et au sud. Partout dans les rues de Téhéran retentissent « c’est le mois du sang », «renversons Seyed Ali [Khamenei] » et « c’est le dernier message, c’est le régime qui est visé », ébranlant les fondations du régime des mollahs dans les rues de Téhéran.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 20 septembre 2022
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