Le jeudi 22 septembre en Iran, malgré le déploiement des organes répressifs et la coupure ou le ralentissement d’Internet et la perturbation des réseaux sociaux, le soulèvement national s’est étendu à plus de 100 villes de 30 provinces. En plus de divers secteurs de Téhéran, de nombreuses villes ont été le théâtre d’une insurrection populaire. Scandant « à bas Khamenei », les manifestants se sont heurtés à la violence des pasdaran, des forces de sécurité et du renseignement.
Lors des récents soulèvements, des dizaines de manifestants ont été tués par les forces répressives et beaucoup d’autres arrêtés. L’agence Tasnim a reconnu que 17 personnes avaient été tuées lors des manifestations de mercredi, en écrivant le 22 septembre que «malheureusement, lors des troubles d’hier soir, le 21 septembre, nous avons vu 17 personnes tuées dans certaines villes de notre pays ».
Avec sa machine à propagande, le régime entend transformer les prières gouvernementales du vendredi en contre-manifestations contre le soulèvement populaire, pour redonner du moral à ses forces terrifiées et préparer le terrain à davantage de morts.
Jeudi soir, les Téhéranais, en particulier les jeunes, ont manifesté dans différents quartiers, dont Naziabad, Narmak, Aryachahr, le boulevard Kechavarz, Sadeghieh, Tehranpars, Niavaran, etc. Sur la rue Hijab et le boulevard Keshavarz, les gens sont descendus dans les rues avec le slogan « notre ennemi est ici-même, ils mentent quand ils disent que c’est l’Amérique » et « ce dingue de guide est une honte ». Ils ont manifesté dans la station de métro « Behechti » en appelant les gens à les rejoindre. Des jeunes ont incendié le centre des impôts du régime sur la place Ressalat, à Téhéran. À Qarchak et Varamine, des jeunes ont attaqué le gouvernorat. À Fardis dans la ville de Karadj, les forces répressives ont tiré sur les gens avec des fusils à plomb.
A Islamabad-e-Gharb, les jeunes ont détruit un poste des forces répressives. À Sanandaj, des coups de feu ont retenti dans les rues et les jeunes ont bloqué le chemin des forces répressives en allumant des feux dans différents secteurs. A Ilam, les gens en colère ont mis le feu au bureau du représentant de Khamenei, le guide suprême des mollahs. À Boukan, les forces répressives ont tiré sur les gens. À Machad, la foule s’est emparée du poste de police d’Ahmadabad. À Bojnourd, les manifestants ont détruit une voiture de police à coups de pierres et de bâtons avant d’y mettre le feu. A Tabriz, les gens ont empêché le transfert des manifestants arrêtés et des jeunes ont incendié une voiture des forces répressives. À Oroumieh, des jeunes s’en sont pris à des agents.
Les habitants de Noshahr ont protesté en scandant « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah » et ont incendié des équipements des forces répressives. A Babol, une grande bannière de Khamenei a été brûlée. À Racht, les forces répressives, incapables de contrôler les manifestations, ont demandé l’aide des pasdaran de la ville de Qazvine. A Hamedan, les gens ont protesté sur la place Be’ssat en scandant « canon, char et mitraille, que les mollahs aillent au diable » et « Mojtaba [fils de Khamenei], meurs sans prendre le pouvoir !». A Gatchsaran, les jeunes ont affronté les forces répressives à coups de pierres. A Kish, les gens ont mis le feu au préfabriqué des forces du régime.
Jeudi matin, les funérailles de Minou Majidi, tuée par des agents lors des manifestations du mardi 20 septembre à Kermanchah, se sont transformées en une manifestation contre le pouvoir. La cérémonie funéraire de Zakaria Khyal, 16 ans, tué le 20 septembre, a eu lieu à Piranchahr jeudi 22 septembre.
Mme Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), dans son message à l’occasion de la rentrée scolaire et universitaire à la jeunesse insurgée iranienne, l’a appelée à défier l’impuissance et le désespoir avec une foi profonde dans le changement. L’Iran a les yeux rivés sur votre grande force d’espoir et de persévérance, a-t-elle déclaré, avant d’ajouter que la liberté et la souveraineté populaire sont plus que jamais à portée de main.
Mme Radjavi a déclaré que les mollahs veulent empêcher la propagation de la rébellion et l’envoi de ses nouvelles et images en perturbant et coupant internet. Mais nul ne peut étouffer le cri du peuple pour la liberté. Le monde doit condamner cette censure barbare et fournir à l’Iran un accès libre à Internet.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 23 septembre 2022
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