Iran Human Rights implore la communauté internationale de mettre fin aux massacres d’Iraniens par des actions concrètes immédiates. Son directeur, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « Le peuple iranien est descendu dans la rue pour défendre ses droits fondamentaux et sa dignité humaine, qui lui ont été retirés par les dirigeants de la République islamique pendant plus de quatre décennies. Leurs protestations pacifiques sont accueillies par les balles des agents du régime iranien. Les condamnations et les expressions d’inquiétude ne suffisent plus. La communauté internationale et tous ceux qui adhèrent aux principes des droits humains doivent désormais soutenir les revendications du peuple iranien. »
Alors que les manifestations en Iran déclenchées par le meurtre de Mahsa Amini (Jina) par la police entrent dans leur sixième jour, au moins 31 manifestants ont été tués par les forces de sécurité. De nombreux manifestants ont également été blessés, selon les images publiées sur les médias sociaux.
Des manifestations en Iran ont eu lieu dans plus de 30 villes, grandes et petites, dont Téhéran, Mashhad, Tabriz, Bandar Abbas, Kermanshah, Hamedan et Sanandaj, pour n’en citer que quelques-unes.
Manifestants tués
Divandareh : 1 ;
Saqez : 1 ;
Dehgalan : 1 ;
Mahabad : 1 ;
Oroumieh : 1 ;
Karaj : 1 ;
Piranshahr : 1 ;
Kermanshah : 1 ;
Oshnavieh : 1 ;
Ghouchan : 1 ;
Tabriz : 1 ;
Babol : 6 ;
Bandar Anzali : 1 ;
Amol : 11 ;
Ilam : 1
Une source à Amol a déclaré à Iran Human Rights : « Onze manifestants ont été tués par les forces de sécurité lors des affrontements à Amol la nuit dernière. De plus, environ 60 hommes et six femmes ont été arrêtés et emmenés à la prison d’Amol. Les manifestations ont commencé à 19 heures à Amol et se sont poursuivies toute la nuit sur la place 17 Shahrivar. »
Des sources informées à Téhéran ont déclaré : « 70 femmes ont été emmenées à la prison de Qarchak dès la nuit dernière. Cent autres femmes ont été amenées après 1 heure du matin. Ces 100 manifestantes ont été amenées à la prison de Qarchak après avoir passé deux jours en détention où elles ont toutes été sévèrement battues, certaines ayant des bras et des jambes cassés. »
Depuis la nuit dernière, Internet fait l’objet de restrictions sévères dans tout l’Iran, y compris sur Instagram et WhatsApp, qui sont deux des plateformes utilisées pour obtenir des informations en provenance d’Iran.
Netblocks a également signalé les plus sévères restrictions d’Internet depuis les manifestations en Iran de novembre 2019. Les restrictions d’internet pourraient être le prélude à une répression violente des protestations. En novembre 2019, des centaines (1500 selon certains rapports), ont été brutalement tuées dans des villes à travers l’Iran.
Mahsa (Jina) Amini était une jeune fille de 22 ans originaire de Saqqez (Kurdistan) qui s’était rendue à Téhéran avec sa famille pour rendre visite à des proches à Téhéran lorsqu’elle a été arrêtée par des agents de la Patrouille d’orientation le 14 septembre. Peu après, elle a perdu connaissance au poste de police de Vozara et elle est tombée dans le coma. D’après les témoignages, Mahsa a été battue par les agents qui l’ont arrêtée dans le fourgon de police, puis au poste de police. Son décès a été officiellement déclaré à l’hôpital de Kasra le 16 septembre.
Source : IHR/ CSDHI
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