samedi 21 décembre 2024

Conférence à Sciences Po Paris Droits humains en Iran : Répression, Résistance et Solidarité internationale

 Le 13 novembre, une conférence dédiée à l’Iran a été organisée par trois associations étudiantes :

@spma.sciencespo, @sciencespo.asie et @amnestyscpoparis

Cet événement, qui a réuni 60 étudiants,  s’est déroulé pendant une heure et demie, avec la participation de plusieurs intervenants notables :

  • Mme Azadeh Alemi, membre de l’Association Comité de soutien aux droits de l’homme en Iran (CSDHI),
  • Mme Sara Nouri, avocate à Paris
  • M. Jean-François Legaret, président de la Fondation d’études pour le Moyen-Orient (FEMO) et ancien maire du 1er arrondissement de Paris
  • M. Fabrice Magnan de Bornier, référent Iran auprès d’Amnesty International France.

Discours de M. Legaret : Une Répression Systématique

M. Legaret a ouvert son discours en décrivant la brutalité exercée par le régime iranien contre ses opposants. Il a mentionné des chiffres alarmants : 700 manifestants tués en 2023 et 30 000 arrestations, dont des dizaines exécutées. Il a mis en avant les procès massifs et injustes orchestrés pour semer la terreur, tout en rappelant le rôle crucial des unités de résistance dirigées par des jeunes Iraniens.

L’accent a également été mis sur le lien entre l’affaiblissement du régime et les récents soulèvements. « Le régime ne craint pas les attaques extérieures, mais l’insurrection populaire », a-t-il déclaré avec insistance, appelant à un soutien actif pour un Iran démocratique.

Intervention de Mme Azadeh : Témoignage d’un Survivant

Mme Azadeh, ancienne prisonnière politique, a partagé un témoignage poignant sur les massacres de 1988, où 30 000 prisonniers politiques ont été exécutés en seulement deux mois. Elle a relaté son parcours personnel, depuis la traversée clandestine des montagnes pour fuir l’Iran avec sa mère jusqu’à son engagement pour la justice et la liberté.

Elle a souligné l’importance de documenter les violations des droits humains pour influencer l’opinion publique et inciter les gouvernements européens à adopter une position plus ferme contre le régime iranien.

Analyse de Mme Sara Nouri : Une Réponse Internationale Nécessaire

Mme Nouri a mis l’accent sur les crimes contre l’humanité commis par le régime, notamment  les exécutions extrajudiciaires et les persécutions basées sur le genre et l’ethnicité. Elle a salué le travail de Javid Rehman, rapporteur spécial de l’ONU, pour exposer ces crimes et demander des mandats d’arrêt internationaux.

Elle a également souligné l’augmentation des exécutions en 2023, atteignant un niveau record de 853 exécutions confirmées. Son appel à la jeunesse et aux juristes a été clair : continuer à diffuser ces informations pour maintenir la pression international

Discours d’Amnesty International : Les Exécutions et l’Impunité

Le représentant d’Amnesty International a présenté un rapport détaillé sur la peine de mort en Iran, révélant que 64 % des exécutions concernaient des infractions mineures ou protégées par le droit international. Il a dénoncé l’utilisation de la torture et les aveux forcés dans les procès révolutionnaires, ainsi que l’exécution de mineurs, en violation flagrante des normes internationales.

Conclusion : Un Appel à l’Action

Cette conférence a mis en évidence la nécessité d’une action collective pour soutenir le peuple iranien. Les intervenants ont appelé à des mesures concrètes, telles que la mise en place de mécanismes judiciaires internationaux pour traduire les criminels en justice et l’intensification des pressions diplomatiques contre le régime.

Comme l’a déclaré Mme Azadeh : « Le renversement  du régime sera l’œuvre de la jeunesse iranienne et des unités de résistance à l’intérieur du pays. » Cette déclaration reflète l’espoir et la détermination qui animent ce combat pour la liberté.

Source: CSDHI 

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