dimanche 15 décembre 2024

Une enseignante et syndicaliste kurde de Sanandadj suspendue pour deux mois à la suite d’une décision disciplinaire

 Sanandadj, Iran occidental-Leila Salimi, éminente enseignante et militante syndicale de Sanandadj, capitale de la province du Kurdistan iranien, a vu son renvoi par le ministère de l’éducation réduit à une suspension de deux mois. La commission d’appel a rendu cette décision révisée pour des violations administratives.

Leila Salimi, enseignante ayant 32 ans d’expérience et chercheuse primée au niveau provincial, est titulaire d’un doctorat en gestion. Elle a été licenciée au début de l’année par la commission préliminaire du ministère de l’éducation de la province du Kurdistan. Les charges retenues contre elle étaient liées à ses activités syndicales et à son appartenance à l’association des enseignants du Kurdistan à Sanandadj, un groupe qui défend les droits des enseignants.

Après que Mme Salimi a contesté son licenciement, son dossier a fait l’objet d’un examen plus approfondi et des audiences ont été organisées. En conséquence, la commission d’appel a commué son licenciement en une suspension de deux mois de son poste d’enseignante.

Cette affaire met en lumière la répression permanente des activités syndicales en Iran, en particulier dans les régions kurdes. Les défenseurs des droits des enseignants, en particulier ceux qui plaident en faveur de meilleures conditions de travail et de réformes de l’enseignement, font l’objet d’une surveillance accrue et de mesures disciplinaires de la part du régime iranien.

Les années de service dévoué de Leila Salimi et ses réalisations dans le domaine de l’éducation contrastent fortement avec les accusations portées contre elle, ce qui suscite des inquiétudes quant au ciblage des éducateurs et des membres de syndicats en raison de leur militantisme.

Cette décision souligne les difficultés rencontrées par les professionnels qui prônent le changement dans le cadre du système éducatif iranien, où le militantisme est souvent sanctionné. Les défenseurs des droits de l’homme ont appelé la communauté internationale à se pencher sur le sort de militants comme Salimi, dont le travail vise à améliorer le secteur de l’éducation dans une région déjà confrontée à une négligence systémique.

Source: CNRI Femmes 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire