samedi 21 décembre 2024

Fabrication de dossiers et nouvelles condamnations pour deux frères prisonniers politiques, Mohammad et Mehdi Khodakarami en Iran

 Le lundi 16 décembre 2024, le système judiciaire en Iran a prononcé de nouvelles condamnations contre Mohammad et Mehdi Khodakarami, deux prisonniers politiques partisans des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), déjà condamnés dans d’autres affaires. Accusés de « propagande contre le régime au profit de groupes opposants et hostiles », chacun des deux frères a été condamné à un an de prison ferme et deux ans d’exil dans les villes de Meybod et Hendijan. Pendant cette période, ils seront privés de tout accès aux téléphones portables et autres dispositifs électroniques. Le verdict stipule également que les condamnations ne doivent pas leur être remises sous forme papier, mais uniquement par voie électronique.

Mohammad Khodakarami, 32 ans, et Mehdi Khodakarami, 42 ans, actuellement détenus à la prison de Parsilon à Khorramabad, ont été arrêtés à Téhéran en mars 2023. Après leur arrestation, ils ont été soumis à de violentes tortures à la prison d’Evine.
Accusés d’« appartenance aux Moudjahidine du peuple » et de « rassemblement et collusion en vue de porter atteinte à la sécurité nationale », ils ont été condamnés respectivement à 8 et 4 ans de prison.

Préparant depuis quelque temps un nouveau montage de mise en examen contre Mohammad et Mehdi Khodakarami, le régime judiciaire iranien a organisé deux simulacres de procès en ligne les 20 novembre et 8 décembre 2024. Le premier, le 20 novembre, s’est tenu via le téléphone d’un officier de garde de la prison. Celui qui se présentait comme juge au bout de la ligne insistait pour savoir pourquoi les deux frères continuaient de soutenir les Moudjahidine du peuple, affirmant que « cette organisation est finie ».

Le 9 mai 2024, à la prison centrale de Khorramabad, Mohammad et Mehdi Khodakarami, ainsi que d’autres détenus, ont protesté contre la coupure d’eau et d’autres restrictions. En réponse, Golabetoun, le directeur de la prison, et Rachidi, le chef de la sécurité pénitentiaire, les ont violemment réprimés. Plusieurs détenus protestataires, dont les frères Khodakarami, ont été battus à tel point que certains ont subi des fractures aux bras ou aux jambes avant d’être placés à l’isolement.

Le 21 mai, Mohammad et Mehdi avait été bannis à la prison de Parsilon. Les autorités les accusaient d’« incitation des détenus » et de soutien à la campagne des « Mardis non aux exécutions » menée par des grèves de la faim hebdomadaires, ainsi que de leur sympathie pour l’OMPI.

La Résistance iranienne réitère son appel urgent d’envoyer une mission internationale d’établissement des faits pour inspecter les prisons iraniennes et rencontrer les détenus, en particulier les prisonniers politiques.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 20 décembre 2024

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