Les prisonniers des prisons de Tabas et Khorin Varamin sont les derniers à rejoindre la campagne, portant le nombre total de prisons participantes à 27. Cela intervient dans un contexte de rapports alarmants selon lesquels au moins 40 prisonniers ont été exécutés au cours de la seule semaine dernière, dont beaucoup ont été pendus pour des délits mineurs liés à la drogue.
La campagne met également en lumière l’injustice systémique, notamment le cas de Mohammad Amin Mahdavi Shayesteh, transféré à la prison de Ghezel Hesar après un procès douteux pour espionnage, et du prisonnier politique Saman Mohammadi Khiareh, détenu depuis 15 ans et qui risque désormais une exécution imminente après avoir été transféré en isolement.
Les militants à l’origine de la campagne ont lancé un avertissement sévère, appelant à la résistance contre ce qu’ils décrivent comme la « machine d’exécution » du régime. Ils appellent le peuple iranien à amplifier la voix des prisonniers dans le couloir de la mort et de leurs familles, déclarant que « le jour du réveil public pour démanteler la potence en Iran est proche ».
La campagne « Non aux exécutions » continue de prendre de l’ampleur, reflétant à la fois le recours croissant du régime aux exécutions et la résistance croissante à ses politiques oppressives.
La déclaration complète des prisonniers en grève participant à la campagne « Non aux exécutions » se lit comme suit :
Avec la participation des prisons de « Tabas » et de « Khorin Varamin », la campagne des mardis « Non aux exécutions » s’est désormais étendue à 27 prisons dans sa 47e semaine.
Ces derniers mois, le taux d’exécutions a explosé, le régime criminel saisissant toutes les occasions de tuer.
Après la chute du régime criminel d’Assad en Syrie, une usine de drogue liée au gouvernement du velayat-e faqih iranien a été découverte, où des dizaines de tonnes de drogue étaient stockées et distribuées dans le monde entier. Cela se produit alors que, chaque jour, des prisonniers en Iran sont exécutés pour avoir possédé quelques grammes de drogue.
Depuis mardi dernier seulement, au moins 40 personnes ont été exécutées, dont certaines pendues pour des délits présumés liés à la drogue.
Les populations opprimées du Sistan-Baloutchistan, qui sont confrontées à des privations systémiques et à une double oppression, ont énormément souffert cette semaine, car au moins 10 des personnes exécutées étaient originaires de cette région.
De plus, ces derniers jours, un prisonnier nommé Mohammad Amin Mahdavi Shayesteh, condamné à mort pour espionnage à l’issue d’un procès vague et injuste, a été transféré à la prison de Ghezel Hesar. Il existe un risque sérieux que sa peine soit confirmée et exécutée.
De plus, un prisonnier politique nommé Saman Mohammadi Khiarah, injustement emprisonné depuis 15 ans et condamné à mort, a été placé en isolement dans la prison de Ghezel Hesar, ce qui fait craindre qu’il soit bientôt exécuté.
Ces derniers jours, plusieurs prisonniers de la prison de Tabas dans la province du Khorasan du Sud et de la prison de Khorin Varamin ont annoncé dans des lettres séparées qu’ils rejoignaient la campagne « Non aux exécutions mardis ». Ils ont déclaré qu’ils entameraient une grève de la faim tous les mardis pour protester contre le nombre croissant d’exécutions. Avec leur participation, le nombre de prisons impliquées dans la campagne atteint désormais 27 dans sa 47e semaine.
La campagne « non aux exécutions », avertissant une fois de plus du danger imminent pour la vie des condamnés à mort, déclare qu’il est essentiel de s’opposer aux exécutions. Ce régime exécute pour s’accrocher au pouvoir, et il est nécessaire de résister à cette pratique brutale et inhumaine en amplifiant la voix des condamnés à mort et de leurs familles.
Les militants de la campagne exhortent tous les compatriotes à prendre l’initiative de résister à la machine d’exécution du régime et soulignent que le jour du réveil public pour faire tomber la potence approche.
Le mardi 17 décembre 2024, les membres de la campagne « Non aux exécutions » participeront à des grèves de la faim dans les 27 prisons suivantes :
Prison d’Evin (quartier des femmes, quartiers 4 et 8), prison de Ghezel Hesar (unités 3 et 4), prison centrale de Karaj, prison du Grand Téhéran, prison d’Arak, prison de Khorramabad, prison d’Asadabad à Ispahan, prison de Dastgerd à Ispahan, prison de Sheiban Ahvaz, prison militaire de Shiraz, prison de Bam, prison de Kahnouj, prison de Mashhad, prison de Qaemshahr, prison de Rasht (quartier des hommes et des femmes), prison d’Ardabil, prison de Tabriz, prison d’Urmia, prison de Salmas, prison de Khoy, prison de Naqadeh, prison de Saqqez, prison de Baneh, prison de Marivan, prison de Kamyaran, prison de Tabas et prison de Khorin Varamin.
Mardi 17 décembre 2024
Campagne « Non aux exécutions »
Source: CNRI
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