Les 10 et 11 décembre 2024, une vague de protestations s’est répandue dans tout l’Iran, alors que les travailleurs, les retraités et les enseignants se sont rassemblés dans diverses villes pour exiger des salaires équitables, de meilleures conditions de travail et la responsabilité des prestations sociales impayées. Ces manifestations, alimentées par des griefs économiques et une négligence systémique, mettent en évidence la frustration croissante de la population à l’égard du gouvernement.
11 décembre
À Téhéran, des enseignants retraités se sont rassemblés devant l’Organisation de la planification et du budget pour exiger le paiement des salaires et des pensions en souffrance depuis longtemps. Les manifestants ont également appelé à la libération des enseignants militants emprisonnés, en scandant : « Les enseignants emprisonnés doivent être libérés. » Ils ont critiqué l’inaction du gouvernement avec des slogans tels que : « Le ministre nous a trahis ; le gouvernement le soutient ! » Certains manifestants ont étendu leurs manifestations au réseau de métro, scandant : « L’Iran est riche, qu’est-il devenu ? »
À Ilam, dans l’ouest de l’Iran, les employés municipaux se sont rassemblés pour protester contre six mois de salaires impayés et dix mois de cotisations d’assurance en souffrance. Les manifestants ont dénoncé la négligence du gouvernement et exigé des mesures immédiates pour remédier à leurs difficultés financières.
À Ahvaz, dans la province du Khuzestan, les retraités de l’industrie pétrolière ont organisé une manifestation, exprimant leur mécontentement face aux retards de paiement et aux retraites qui ne suffisent pas à couvrir le coût de la vie en hausse. Comme dans d’autres villes, ces retraités ont scandé des slogans soulignant leurs revendications de justice économique.
Les retraités se sont rassemblés à Ahvaz, Ispahan, Kermanshah et Shush, scandant des slogans tels que : « Le bellicisme est suffisant ; nos tables sont vides » et « Les enseignants, les travailleurs et les étudiants emprisonnés doivent être libérés ».
À Téhéran, des étudiants en médecine de l’université Azad ont organisé une manifestation, tandis que les étudiants de l’université Beheshti poursuivaient leur sit-in contre les conditions de vie dangereuses dans les dortoirs et la négligence systémique.
10 décembre
À Asaluyeh, dans le sud de l’Iran, les travailleurs sous contrat de la raffinerie de gaz d’Asaluyeh ont protesté contre les bas salaires et les mauvaises conditions de travail. En scandant des slogans dénonçant l’inaction du gouvernement, ils ont averti : « Si le Majlis [parlement] ne renvoie pas le ministre du pétrole, les travailleurs le feront. » La manifestation a souligné le mécontentement à l’égard des politiques du travail qui affectent le secteur énergétique essentiel.
À Bushehr, dans le sud de l’Iran, les employés de la raffinerie de gaz de Fajr Jam et de la South Pars Gas Company ont lancé des grèves et des manifestations contre les bas salaires et les conditions de contrat abusives. Les travailleurs ont accusé le régime de politiques anti-ouvrières et ont exigé des réformes immédiates, affirmant : « Des salaires équitables sont notre droit indéniable. » Les rapports indiquent que cela marque la deuxième semaine de manifestations continues à la raffinerie de Fajr Jam.
À Sirjan, dans le sud de l’Iran, les travailleurs de l’entreprise d’huile de cuisine Frico se sont rassemblés devant le bureau du gouverneur pour protester contre des mois de salaires impayés et des retards dans le versement des assurances. Les travailleurs, dont beaucoup sont confrontés à de graves difficultés financières, ont exigé une résolution immédiate de leurs griefs.
À South Pars, dans le sud de l’Iran, les travailleurs du secteur gazier de South Pars ont organisé des manifestations et des marches pour dénoncer les bas salaires et les politiques du travail injustes.
Source: NCRI
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