Détails des exécutions récentes
Selon des sources de défense des droits de l’homme, les exécutions ont eu lieu à Sari, Isfahan et Zahedan :
Sari : Exécutions de quatre prisonniers, dont une femme. Les personnes identifiées sont :
Efat Hamedi, 35 ans, et Yusef Sattari, 38 ans, accusés de meurtre.
Jamal Asgarabadi, 45 ans, et Manouchehr Hedayati, 47 ans, accusés de crimes liés à la drogue.
Ispahan : Deux prisonniers ont été exécutés dans la prison centrale de Dastgerd :
Ashkan Parse, 29 ans, et Arman Samadi, 30 ans, tous deux condamnés pour des délits liés à la drogue par le tribunal révolutionnaire islamique.
Zahedan : Soltan Jahantigh a été exécuté pour homicide volontaire dans la prison centrale de Zahedan.
Ces exécutions s’inscrivent dans une tendance inquiétante. Selon l’Organisation iranienne des droits de l’homme, les exécutions pour des crimes liés à la drogue ont augmenté au cours des quatre dernières années, avec une augmentation de 84 % du nombre total d’exécutions en 2023 par rapport à l’année précédente, atteignant 471.
Contexte juridique et judiciaire
Le système juridique iranien autorise les condamnations à mort en vertu du principe de « représailles en nature » (qisas). Cette politique s’applique universellement à tous les cas d’homicide volontaire, quels que soient le motif ou les circonstances. Les critiques affirment que cette approche rigide ne tient pas compte des nuances de chaque cas, ce qui contribue au taux élevé d’exécutions.
Statistiques sur les exécutions en 2024
La période allant de janvier à décembre 2024 a été marquée par une augmentation significative du nombre d’exécutions :
Total des exécutions
Au 1er décembre 2024, au moins 798 pendaisons ont été signalées, et ce nombre devrait dépasser les 800 d’ici la fin de l’année. Ce chiffre souligne le statut de l’Iran comme l’un des principaux pays pour les exécutions dans le monde.
Tendances mensuelles
Janvier 2024 : 88 exécutions, soit une augmentation de 39 % par rapport à janvier 2023 et de 91 % par rapport à janvier 2022.
Octobre 2024 : Un record de 178 exécutions – environ une toutes les quatre heures – le total mensuel le plus élevé depuis plus de deux décennies.
Novembre 2024 : Au moins 144 exécutions, principalement pour des infractions liées à la drogue et d’autres crimes sans gravité.
Conséquences plus générales
La multiplication des exécutions s’inscrit dans la stratégie du régime iranien visant à réprimer la dissidence et à maintenir son contrôle dans un contexte d’agitation politique permanente. À la suite des vastes manifestations de la fin de l’année 2022, le régime a intensifié son recours à la peine capitale, en ciblant particulièrement les prisonniers politiques et les minorités ethniques.
Groupes ciblés
Les communautés marginalisées, notamment les Baloutches et les Kurdes, sont touchées de manière disproportionnée. Les rapports indiquent que ces groupes font souvent l’objet de procès inéquitables et de peines plus sévères.
Réaction de la communauté internationale
Les organisations de défense des droits de l’homme ont condamné ces pratiques, exhortant la communauté internationale à prendre des mesures. Les critiques affirment que le régime utilise les exécutions pour détourner l’attention des crises internes tout en renforçant son emprise sur le pouvoir.
Conclusion
Les données de 2024 illustrent une escalade alarmante des exécutions, reflétant des schémas plus larges de répression et de violation des droits de l’homme en Iran. La communauté internationale continue d’appeler à la transparence et à la responsabilité, en soulignant le besoin urgent de réformer les pratiques judiciaires de l’Iran concernant la peine capitale. La résolution de ce problème nécessite des efforts coordonnés au niveau mondial pour garantir la justice et protéger les droits de l’homme en Iran.
Source: CSDHI
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