mardi 10 décembre 2024

La 46e semaine de la campagne des mardis « Non aux exécutions » marque la Journée internationale des droits de l’homme

 La campagne des mardis Non aux exécutions en Iran est entrée aujourd’hui dans sa 46e semaine, coïncidant avec la Journée internationale des droits de l’homme. La campagne a pris de l’ampleur alors que les prisonniers de 25 prisons iraniennes ont entamé des grèves de la faim pour protester contre le recours généralisé à la peine capitale par le régime.

Dans une déclaration, les prisonniers participants ont énuméré les prisons concernées, notamment Evine (quartier des femmes, quartiers 4 et 8), Ghezel Hesar, la prison centrale de Karaj, la Grande prison de Téhéran et bien d’autres à travers le pays. Ils ont dénoncé les violations généralisées des droits de l’homme par le régime iranien et ont souligné le bilan du régime en matière d’exécutions. « Plus de 100 000 personnes ont été exécutées au cours des 45 années de ce régime. « Au cours des 20 derniers jours seulement, 75 personnes ont été pendues, ce qui porte le total à 770 en moins de neuf mois en 2024 », révèle le communiqué.

La déclaration des prisonniers a également établi des parallèles avec les atrocités commises dans les prisons syriennes, en particulier la tristement célèbre prison de Sednaya, et a mis en garde contre l’inaction mondiale. « Les horreurs révélées dans les centres de détention syriens devraient servir de signal d’alarme pour demander des comptes à ceux qui commettent de tels crimes sous couvert d’« exécutions légales ». »

La campagne a félicité le peuple syrien et les prisonniers résilients qui ont été récemment libérés après des années de torture. Elle a également souligné que les développements syriens représentent un tournant pour les militants et défenseurs des droits de l’homme du monde entier, appelant à des efforts unifiés contre la peine de mort.

La déclaration s’est conclue par un appel à l’action : « Cette campagne marque un moment charnière pour transformer la lutte contre les ordres d’exécution en un mouvement collectif et unifié capable de désarmer les dirigeants oppressifs de cet outil criminel. »

Texte de la déclaration :

À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, la campagne des mardis « Non aux exécutions » se poursuit dans sa 46e semaine

Le 10 décembre 1948 a marqué un tournant lorsque, après des années de violations des droits de l’homme par des gouvernements autoritaires et dictatoriaux, les Nations Unies ont désigné cette journée comme la Journée internationale des droits de l’homme. L’ONU a établi un cadre visant à prévenir de nouvelles violations des droits de l’homme, en cherchant à protéger les individus dans le monde entier.

Aujourd’hui, 76 ans plus tard, nous continuons d’être témoins de violations flagrantes des droits de l’homme dans le monde entier, en particulier en Iran. En plus de la répression brutale des manifestations, du meurtre de citoyens désespérés et des disparitions forcées de dizaines de milliers de personnes, plus de 100 000 personnes ont été exécutées au cours des 45 années de ce régime. Au cours des 20 derniers jours seulement, 75 personnes ont été exécutées et en moins de neuf mois de 2024, 770 personnes ont été pendues. Il n’est pas exagéré de dire que le régime du Guide suprême détient le record mondial des violations des droits de l’homme les plus flagrantes.

La coïncidence de la Journée internationale des droits de l’homme avec les révélations choquantes des prisons syriennes tristement célèbres, comme celle de Sednaya près de Damas, peut sembler fortuite. Cependant, elle sert d’avertissement sévère à toutes les personnes consciencieuses et aux organisations de défense des droits de l’homme pour qu’elles recherchent la justice avec plus de rigueur et tiennent les auteurs de ces atrocités responsables. Ces régimes continuent leurs massacres sous le couvert d’« exécutions légales », en utilisant des méthodes telles que la pendaison, l’enterrement vivant ou l’utilisation d’engins d’écrasement et d’autres formes de torture et d’exécution. Pourtant, ils ne rendent pas de comptes pour leurs actes.

La campagne « Mardi non aux exécutions », qui en est à sa 46e semaine, félicite le peuple syrien libre et les prisonniers résilients qui ont été libérés après avoir enduré des années de torture. Elle exprime également l’espoir de la libération des prisonniers iraniens et du peuple iranien des ordres d’exécution.

En cette Journée internationale des droits de l’homme, ces événements (en particulier les révélations en Syrie) sont considérés comme un moment clé pour les militants des droits de l’homme, les défenseurs de la liberté et les humanitaires, qui souhaitent renforcer leur opposition à la peine de mort. La campagne envisage que cette lutte évolue vers un mouvement plus large, collectif et unifié visant à désarmer les dirigeants oppresseurs de cette arme criminelle.

Le mardi 10 décembre 2024, au cours de la 46e semaine de la campagne des mardis « Non aux exécutions», les prisonniers des 25 prisons suivantes ont participé à des grèves de la faim :

Prison d’Evine (quartier des femmes, quartiers 4 et 8)
Prison de Ghezel Hesar (unités 3 et 4)
Prison centrale de Karaj
Prison de Téhéran
Prison d’Arak
Prison de Khorramabad
Prison d’Asadabad, Ispahan
Prison de Dastgerd, Ispahan
Prison de Sheiban, Ahvaz
Prison de Nezam, Shiraz
Prison de Bam
Prison de Kahnouj
Prison de Mashhad
Prison de Qaemshahr
Prison de Rasht (quartier des hommes et des femmes)
Prison d’Ardabil
Prison de Tabriz
Prison d’Urmia
Prison de Salmas
Prison de Khoy
Prison de Naqadeh
Prison de Saqqez
Prison de Baneh
Prison de Marivan
Prison de Kamyaran Prison
Mardi 10 décembre 2024
Campagne des mardis « Non aux exécutions»

Source: NCRI 

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