Dans la capitale, les habitants des villes industrielles de Saba, Golgoon et Arvin ont bloqué l’autoroute Téhéran-Saveh en incendiant des pneus, pour protester contre les pannes de courant en cours qui ont gravement perturbé leurs moyens de subsistance. Les manifestants ont averti que la négligence continue des autorités les a poussés au bord du gouffre, de nombreuses industries et entreprises étant au bord de la ruine financière.
Lors d’un autre rassemblement, les soudeurs de la raffinerie de pétrole de Téhéran ont protesté contre quatre mois de retard de salaire. Les manifestants ont exigé un paiement immédiat et des réformes pour éviter des retards récurrents.
Les retraités de l’Organisation de la sécurité sociale se sont également rassemblés devant son siège à Téhéran pour dénoncer la corruption, les mauvaises conditions de vie et les retraites inadéquates. Les manifestants ont scandé des slogans condamnant le gouvernement pour ne pas avoir résolu leurs difficultés financières de plus en plus graves.
A Shiraz, dans le sud de l’Iran, les retraités de la Telecommunications Company of Iran (TCI) ont manifesté devant le siège de l’entreprise, exigeant des augmentations de retraite et la résolution de griefs de longue date. Les manifestants ont accusé le régime de mal gérer les fonds et de négliger leurs besoins fondamentaux. Parmi les slogans, on pouvait lire : « Le siège exécutif de l’imam [Setad Ejraei] a volé nos droits. »
À Borujerd, dans l’ouest de l’Iran, les retraités du secteur des télécommunications ont continué de protester contre l’incapacité du gouvernement à mettre en œuvre la réforme des retraites et à améliorer leurs mauvaises conditions de vie. Les manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Une entreprise à gros revenus, qu’est-elle devenue ? » et « Appliquer les réglementations est notre droit indéniable. »
Les coupures de courant ont exacerbé les tensions dans tout l’Iran, et des manifestations supplémentaires ont été signalées à Ispahan et à Nassim Shahr (au sud de Téhéran). Les propriétaires d’entreprises des zones industrielles ont exprimé leurs inquiétudes quant aux pertes croissantes dues aux coupures d’électricité, et certaines industries ont été contraintes de fermer temporairement. Des rapports d’Ispahan ont révélé qu’un propriétaire d’entreprise local a publiquement protesté contre les coupures de courant, soulignant les effets en cascade sur le commerce et la production.
Entre-temps, le 15 décembre, les forces de sécurité de Javanrud, dans la province de Kermanshah, ont abattu un homme de 20 ans nommé Soheib Ahmadi dans le quartier de Baba Jani. Ahmadi a été touché de trois balles à la tête et au cou, entraînant sa mort sur le coup. Son corps a ensuite été transféré à l’hôpital Hazrat Rasoul. Cet incident a encore accru l’indignation face à la répression violente du régime contre la dissidence.
Ces manifestations sont les dernières d’une série qui soulignent l’agitation croissante à travers le pays. Alors que les pénuries d’électricité aggravent les difficultés économiques, divers secteurs, des retraités aux ouvriers de l’industrie, expriment leur mécontentement face aux politiques du régime. Les manifestations reflètent la pression croissante exercée sur le gouvernement pour qu’il s’attaque à la mauvaise gestion systémique, qui continue d’éroder la confiance du public.
Source: NCRI
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