Maryam Radjavi : La feuille de route de la Résistance iranienne pour une société libre et démocratique
Mesdames et Messieurs,
Je vous adresse mes salutations.
Votre conférence arrive à point nommé pour mettre en lumière une politique correcte à l’égard de l’Iran.
Les récents événements, y compris le renversement de la dictature syrienne, ont porté un coup stratégique au régime clérical.
La principale force mandataire du régime, le Hezbollah au Liban, a également subi un revers important.
Le monde a vu comment les forces lourdement armées d’Assad et les dizaines de milliers de soldats de la Force Qods ont fondu comme neige au soleil. Il ne fait aucun doute que les gardiens de la révolution et toutes les autres forces répressives en Iran ne pourront pas résister à la colère du peuple iranien et à son soulèvement national.
Khamenei, le perdant stratégique
Il y a un an, Khamenei s’est tourné vers la guerre au Moyen-Orient pour détourner l’attention des problèmes intérieurs et empêcher un nouveau soulèvement national en Iran. Ces guerres sont le dernier recours des dictatures au bord de l’effondrement. Toutefois, sa stratégie s’est retournée contre lui. Le régime clérical est le perdant stratégique de la guerre qu’il a déclenchée.
Pendant de nombreuses années, les représentants élus des États-Unis dans les deux chambres du Congrès ont soutenu à maintes reprises une politique correcte à l’égard du fascisme religieux au pouvoir en Iran.
La validité de leur point de vue est aujourd’hui confirmée par les événements importants qui se déroulent à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran.
Un puissant mouvement de protestation a pris racine dans la société iranienne. Malgré une répression sévère, la résistance organisée a réussi à s’étendre et, au cours de l’année écoulée, a manifesté sa présence par des milliers d’activités menées par les unités de résistance. Récemment, le régime a réagi en condamnant à mort neuf partisans de l’OMPI.
Changer de politique vis-à-vis du régime iranien
Au cours des quatre dernières décennies, les différentes administrations américaines ont déployé de nombreux efforts pour persuader le régime iranien d’abandonner le terrorisme et ses efforts pour déstabiliser la région et obtenir des armes nucléaires. Cependant, la réponse du régime a toujours été la même : tromperie, chantage, prise d’otages et, finalement, escalade de l’agression.
La solution correcte et viable est le renversement de ce régime par le peuple iranien et sa Résistance. Non cet objectif est possible à atteindre, mais il est aussi à portée de main.
En ce qui concerne le rôle de la communauté internationale, l’élément central est la reconnaissance du droit du peuple iranien à renverser la dictature religieuse et du rôle décisif de la résistance iranienne. Il existe en Iran une résistance organisée et une alternative bénéficiant d’un vaste soutien social et d’un programme politique déclaré.
La communauté internationale, en particulier les États-Unis, doit tenir le régime iranien pour responsable de sa répression intérieure généralisée, de son terrorisme, de son bellicisme, de ses armes atomiques et de son programme de missiles.
La communauté internationale doit soutenir le peuple iranien dans sa lutte pour la liberté.
Une alternative compétente
Mesdames et messieurs,
J’ai souligné à de nombreuses reprises que notre but n’est pas de prendre le pouvoir mais de le transférer à qui il appartient, à savoir le peuple iranien et son vote.
Notre résistance dispose d’une feuille de route pratique pour le changement de régime et l’établissement d’une société libre et démocratique.
Le peuple est profondément mécontent et en colère ; à ses côtés, les unités de résistance, éléments de l’Armée de la liberté, constitue la principale force de changement en Iran. Elles préparent un soulèvement organisé.
À la tête de cette lutte, se trouvent l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), avec ses milliers de membres expérimentés, Achraf 3 en Albanie – l’un de ses centres, – et l’alternative démocratique qu’est le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), dotée une crédibilité internationale et d’un programme clair.
Un large éventail d’experts iraniens constitue une partie importante des cadres nécessaires pour construire l’avenir de l’Iran.
Après le renversement du régime, selon le plan du CNRI, un gouvernement provisoire sera formé pour une durée maximale de six mois. Sa tâche principale sera d’organiser des élections libres et équitables pour une assemblée constituante.
Ensuite, le pouvoir sera transféré aux représentants du peuple au sein de cette assemblée, qui élira un nouveau gouvernement pour un mandat de deux ans, le temps de rédiger la constitution de la nouvelle république. L’existence d’une alternative compétente ne laisse aucune place au chaos.
Pour un Iran libre, cette résistance met l’accent sur les urnes comme seul critère de légitimité, les libertés et l’égalité des droits des femmes, l’autonomie des minorités ethniques, l’égalité entre les musulmans chiites et sunnites et les adeptes des autres religions, la séparation de la religion et de l’État, la défense de la paix au Moyen-Orient et un Iran non nucléaire.
Honorables membres du Sénat américain,
Chers amis du peuple iranien,
Au nom de la Résistance iranienne, je vous souhaite, ainsi qu’au peuple des États-Unis, un joyeux Noël et une bonne et heureuse nouvelle année.
Je vous remercie et que Dieu vous bénisse.
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