(« Le dernier jour d’un condamné », Victor Hugo)
écrit par le Dr. Aziz Fouladvand
Amnistie et lecture compatissante
La philosophie du Qisas (la loi du Talion) dans les enseignements coraniques est fondée sur le respect du « droit à la vie » et sur les valeurs du pardon et de la clémence (sourate Al-Baqarah, versets 178-179)[1]. Le fascisme religieux au pouvoir ignore délibérément cette perspective compatissante afin d’ouvrir la voie à l’imposition des formes de punition les plus sévères. Ce point de vue repose sur une interprétation violente et avide de pouvoir des versets du Coran. Si la perspective coranique était uniquement axée sur la vengeance et le châtiment, les références au pardon, à la bonté et à l’indulgence dans les versets susmentionnés n’auraient aucune raison d’être. En outre, l’expérience humaine au cours de l’histoire a montré que les châtiments cruels tels que le brûlage, le démembrement, la décapitation, l’arrachage d’yeux, le taureau d’airain, l’âne espagnol, la chaise de crocodile, le berceau de Judas et d’autres encore ont été progressivement abolis parce qu’ils ne dissuadaient pas efficacement de commettre des délits. Persister dans l’application brutale de la peine de mort signifie que nous régressons vers des méthodes que l’humanité a depuis longtemps dépassées.
Le critère des enseignements coraniques est, en fait, le principe de sainteté. Cela signifie que tout ce qui est plus nuisible que bénéfique est interdit. Par exemple, dans le verset « Et leur péché est plus grand que leur bienfait » (sourate Al-Baqarah, 2:219)[2], le Coran souligne que le mal de l’alcool est plus grand que son bienfait, et qu’il est donc considéré comme interdit. Les données et les recherches montrent que la peine de mort et les châtiments corporels ne font qu’intensifier le cycle de la violence, et que leurs effets néfastes sur la sécurité de la communauté et la santé mentale des citoyens sont donc indéniables. En outre, selon les enseignements du Coran, la vie humaine, en vertu de sa dignité, doit être respectée et protégée : « Nous avons certes honoré les enfants d’Adam » (sourate Al-Isra, 17:70)[3]. Par conséquent, selon ce point de vue, le meurtre d’une personne innocente est considéré comme un crime contre l’humanité (sourate Al-Ma’idah, 5:32)[4]. Vivre et honorer la vie implique une responsabilité permanente envers ceux avec qui nous partageons l’existence et les expériences collectives. Les partisans de la peine de mort, en imposant et en exécutant des condamnations à mort, violent fondamentalement la dignité inhérente et le caractère sacré de la vie humaine.
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