Mohammad Amin Mahdavi Shayesteh, un prisonnier politique condamné à mort, a récemment été transféré de la prison d'Evin vers une cellule d'isolement de la prison de Qezel Hesar à Karaj pour l' exécution de sa peine.
L’organisation iranienne des droits de l’homme a annoncé le 13 décembre le transfert de Mahdavi Shayesteh en cellule d’isolement. Elle a indiqué qu’il avait été jugé par la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le juge Abolqasem Salavati, et condamné à mort pour « insulte aux valeurs sacrées de l’islam » et « collaboration avec l’ennemi ».
Cette organisation de défense des droits de l’homme a souligné que le dossier contre ce prisonnier politique est tellement dénué de preuves qu’un « seul chargeur de pistolet vide » et « un spray au poivre » ont été utilisés comme preuve de « collaboration avec l’ennemi » pour étayer les accusations.
Ces derniers mois, les condamnations à mort à l’encontre de prisonniers politiques en Iran ont augmenté.
Depuis le début du soulèvement national contre le régime iranien en septembre 2022, la répression par le gouvernement des militants civils, politiques et protestataires s'est intensifiée et se poursuit à ce jour.
L'Organisation iranienne des droits de l'homme a déclaré dans son rapport que Mahdavi Shayesteh, après son arrestation à l'automne 2023, a avoué avoir collaboré avec Israël sous la pression et la torture des forces de sécurité du régime iranien lors des interrogatoires.
Selon ce rapport, ces aveux ont constitué la base de nombreuses accusations portées contre lui, notamment celle d’« insulte aux valeurs sacrées de l’islam », selon son acte d’accusation.
L'organisation de défense des droits de l'homme a souligné que « l'accusation de collaboration avec Israël a été utilisée pour prononcer une condamnation à mort hâtive » sur la base d'aveux obtenus sous la torture.
L'Organisation iranienne des droits de l'homme a décrit la détermination du régime à exécuter Mahdavi Shayesteh comme « une décision politique liée aux récentes tensions avec Israël » et a appelé la communauté internationale à prendre des mesures rapides pour empêcher son exécution.
Le régime iranien traverse la plus grave crise de son histoire et a recours à l’intimidation de sa population en exécutant des prisonniers sans défense pour empêcher les manifestations publiques et dissimuler ses échecs régionaux. La communauté internationale doit s’efforcer d’empêcher l’exécution de prisonniers en Iran.
Ces dernières semaines, la condamnation à mort de prisonniers politiques et l’augmentation du nombre d’exécutions en Iran ont déclenché des manifestations de grande ampleur, tant au niveau national qu’international. Au cours des deux derniers mois, le régime iranien a exécuté plus de 300 personnes.
Saman Mohammadi Khiyareh, un prisonnier politique kurde de Sanandaj, qui avait été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Téhéran pour « inimitié contre Dieu » (moharebeh) pour « appartenance à des groupes d’opposition », a été transféré en cellule d’isolement à la prison de Ghezel Hesar à Karaj pour l’exécution de sa peine de mort. Sa famille a été convoquée pour une dernière visite.
Source: Iran Focus
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