Mme Radjavi souligne que les piliers du régime iranien – l’oppression intérieure et l’ingérence régionale par le terrorisme et la guerre – ont été considérablement affaiblis par la chute d’Assad. Elle note que l’Iran a investi au moins 50 milliards de dollars en Syrie entre 2012 et 2020, déployant des milliers de combattants du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) pour soutenir Assad. Cette stratégie a désormais échoué, laissant le régime vulnérable à la fois au niveau national et régional.
Abordant les troubles actuels au sein de la société iranienne, Mme Radjavi pointe du doigt l’effondrement économique croissant, l’inflation galopante, le chômage généralisé, la corruption institutionnelle et en particulier la répression des femmes comme des facteurs qui ont intensifié le mécontentement de la population. Elle affirme que la population iranienne est prête à un autre soulèvement, inspiré par la chute d’Assad, qui expose les vulnérabilités du régime.
Radjavi présente une feuille de route détaillée pour l’avenir de l’Iran après le changement de régime. Elle propose la mise en place d’un gouvernement de transition pour une durée maximale de six mois, chargé d’organiser des élections libres et équitables pour une assemblée constituante. Cette assemblée formerait ensuite un nouveau gouvernement de transition pour rédiger une constitution pour la nouvelle république, garantissant une transition démocratique sans chaos.
La présidente élue du CNRI envisage un Iran libre fondé sur des principes démocratiques, notamment :
S’appuyer sur la légitimité électorale : maintenir les urnes comme seul critère de légitimité.
Mettre l’accent sur la liberté et l’égalité des sexes : garantir l’égalité des droits pour les femmes.
Promouvoir l’autonomie des groupes ethniques : soutenir l’autodétermination au sein d’une nation unifiée.
Garantir l’égalité religieuse : garantir l’égalité des droits pour les chiites, les sunnites et les adeptes d’autres religions.
Séparation de la religion et de l’État : établir un gouvernement laïc.
S’engager pour la paix régionale : plaider pour un Iran non nucléaire en paix avec ses voisins.
Mme Radjavi appelle l’Union européenne à reconnaître le droit du peuple iranien à renverser le régime et à tenir Téhéran responsable de ses violations des droits de l’homme, de son terrorisme et de sa quête d’armes nucléaires. Elle soutient qu’une telle politique favoriserait la paix et la stabilité dans la région et alignerait l’Europe sur les aspirations du peuple iranien à la liberté.
Source: NCRI
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