vendredi 14 février 2025

Des manifestations en Iran en raison des pannes de courant et de la crise économique

 Le 14 février 2025, des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes iraniennes, alimentées par des pannes de courant généralisées, des difficultés économiques et une colère publique croissante contre le pouvoir en place. Des manifestations ont été signalées à Téhéran, Karaj, Bushehr, Ispahan et Hormozgan, les manifestants scandant des slogans anti-régime et exigeant des comptes des autorités.

La crise actuelle de l’électricité continue d’être une source majeure de mécontentement. Des pannes de courant généralisées dans plusieurs villes, dont Téhéran, Karaj et Khorramdast, ont déclenché de nouvelles séries de manifestations. Les habitants de Chahardangeh et Khorramdast se sont rassemblés pour exprimer leur frustration face à l’incapacité du gouvernement à remédier aux pénuries d’électricité, qui ont paralysé la vie quotidienne et les activités commerciales.

La situation s’est aggravée avec le froid, rendant le chauffage inaccessible pour de nombreux ménages. « C’est le ‘pic de progrès’ dont parle Khamenei », a déclaré un habitant en colère dans une vidéo devenue virale.

Lors de sa visite à Bushehr, le président du régime clérical Massoud Pezeshkian a rencontré une opposition farouche. Les manifestants de la province se sont rendus sur les réseaux sociaux pour publier des vidéos rejetant sa présence avec des slogans tels que « Pezeshkian, sors de Bushehr » et « Démissionne, démissionne ! » Certains manifestants ont également fait référence au bilan des exécutions du gouvernement, scandant « Pezeshkian, avec plus de 780 exécutions à son actif, démissionne immédiatement ».

À Ispahan, un groupe de pharmaciens a organisé une manifestation devant l’Organisation de la sécurité sociale, exigeant des paiements en souffrance et des solutions aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement dans le secteur pharmaceutique. En scandant « Les promesses creuses suffisent, nos comptes sont vides », ils ont réclamé une aide financière urgente.

Pendant ce temps, les travailleurs de l’industrie pétrolière à Hormozgan ont protesté contre les structures salariales injustes, réclamant des réformes de la classification des emplois et la fin de la mauvaise gestion de leurs fonds de pension par le gouvernement. Ils réclamaient notamment des salaires plus élevés pour les nouveaux embauchés, une répartition équitable des avantages sociaux et la fin des fusions de fonds de pension.

Dans le quartier d’Ekbatan à Téhéran et dans la ville de Karaj, les slogans « Mort à Khamenei », « Mort au dictateur » et « De Dehdasht à Téhéran, ma vie pour l’Iran » ont résonné dans la nuit du 13 février. Les manifestations nocturnes, souvent déclenchées par des coupures de courant et des griefs économiques, sont devenues un phénomène récurrent. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des manifestants à Karaj scandant « Khamenei, le serpent sanguinaire, nous t’enterrerons sous terre ».

De plus, les citoyens de Shiraz, Yazd, Parand, Shazand, Bukan, Hashtgerd et Kamyaran ont également exprimé leur frustration face aux coupures de courant répétées et à la mauvaise gouvernance. À Arak, les habitants se sont mobilisés contre la grave pollution de l’air, scandant : « Arakis, criez vos droits, exigez votre justice ».

Alors que la crise économique s’aggrave et que le gouvernement s’efforce de contenir le mécontentement de la population, l’Iran fait face à une vague croissante de protestations qui ne montre aucun signe d’atténuation. Avec 24 provinces partiellement ou totalement fermées en raison de pénuries d’énergie, la frustration continue de monter, créant une situation de plus en plus instable pour le régime.

Le gouvernement n’a jusqu’à présent pas réussi à apporter de solutions concrètes aux crises en cours et, chaque jour qui passe, le risque de manifestations plus importantes et plus coordonnées se profile.

Source : CNRI 

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