Arghavan Fallahi, qui avait été libérée de la prison d’Evin à la fin de l’année 2023, a de nouveau été détenue par les forces de sécurité et transférée au quartier 209.
Malgré les demandes persistantes de sa famille, les autorités judiciaires et de sécurité sont restées silencieuses quant aux charges retenues contre elle et à la date de son procès.
Arghavan Fallahi est soumise à de fortes pressions physiques et psychologiques, et les personnes qui l’interrogent auraient recours à la torture pour lui extorquer des aveux forcés. L’absence persistante d’informations et l’incertitude entourant son cas ont suscité de vives inquiétudes quant à son état de santé et à son sort.
Arghavan Fallahi avait déjà été arrêtée en novembre 2022 avec son père, Nasrollah Fallahi, et son frère, Ardavan Fallahi. La famille a été arrêtée alors qu’elle se rendait d’Ispahan à Chiraz pour rendre visite à un ami de la famille, Parvin Mirasan. Ils ont été détenus pendant plus de 2 mois dans les centres de détention d’Ispahan, où ils ont été soumis à des interrogatoires et à des actes de torture.
La famille Fallahi et Mme Mirasan ont ensuite été transférées à la prison d’Evin et jugées pour « appartenance à l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI) », « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et « propagande contre le régime ». Le tribunal a condamné Parvin Mirasan et Nasrollah Fallahi à 4 ans de prison chacun, Arghavan Fallahi à 2 ans et Ardavan Fallahi à 1 an.
Après avoir passé un 1 an et 4 mois en prison, Arghavan Fallahi a finalement été libéré sous caution en mars 2024. Cependant, son père, Nasrollah Fallahi, reste incarcéré à la prison d’Evin, où il purge sa peine.
La nouvelle arrestation d’Arghavan Fallahi souligne la répression continue du régime iranien à l’encontre des dissidents politiques, les anciens prisonniers étant fréquemment ré-arrêtés malgré leurs condamnations et libérations antérieures.
Source : CNRI Femmes
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