mardi 11 février 2025

Iran : Pejman Soltani condamné à mort

 Dans le cadre de la répression des manifestants en Iran, Pejman Soltani, l’une des personnes arrêtées lors du soulèvement national de 2022, a été condamné à mort.

Pejman Soltani condamné à mort : Violations systématiques des droits de l’homme en Iran

Ce verdict a été rendu par la première section du tribunal pénal pour mineurs de la province de l’Azerbaïdjan occidental pour « meurtre avec préméditation ». En outre, Rezgar Beigzadeh Babamiri et Ali (Soran) Ghasemi ont été condamnés respectivement à 15 ans et 10 ans et un jour d’emprisonnement, tandis que Kaveh Salehi a été acquitté de tous les chefs d’accusation.

Pejman Soltani et quatre autres citoyens de Bukan ont été arrêtés fin avril et début mai 2023 dans les villes de Bukan et Baneh par les forces de sécurité et transférés au centre de détention du Bureau du renseignement à Oroumieh. Ces détenus ont été soumis à de graves tortures physiques et psychologiques pour obtenir des aveux forcés. Pendant cette période, ils ont été privés de leurs droits fondamentaux, notamment des visites de leur famille et de l’accès à un avocat.

En plus de cette affaire, le tribunal révolutionnaire d’Oroumieh a déposé une autre plainte contre ces quatre prisonniers politiques et Javanmard Mam-Khosravi. Les charges retenues dans cette affaire sont « Moharebeh » (guerre contre Dieu), « Baghi » (rébellion armée), « envoi de fournitures médicales », « contrebande d’appareils Starlink » et d’autres accusations similaires. Cette affaire est toujours en cours d’examen en raison des plaintes déposées par les prisonniers contre les interrogateurs du ministère des renseignements pour des actes de torture visant à leur extorquer des aveux forcés. Il est prévu qu’elle soit renvoyée à un organe judiciaire chargé de traiter les violations des droits civils.

Le procès de ces prisonniers s’est tenu le 29 décembre 2024 dans la première section du tribunal pénal pour mineurs de la province d’Azerbaïdjan occidental, et le verdict a été rendu le 15 janvier 2025. La procédure judiciaire pour ces détenus n’a pas respecté les normes internationales de la justice pénale, y compris le droit à une représentation juridique indépendante, à l’impartialité judiciaire et à une défense équitable.

Le 14 juillet 2024, l’agence de presse Tasnim, affiliée aux pasdarans, a publié un rapport contenant les aveux forcés de quatre de ces prisonniers. L’utilisation d’aveux forcés obtenus sous la torture est une tactique courante employée par les agences de sécurité iraniennes pour réprimer la dissidence.

La condamnation à mort de Pejman Soltani et les lourdes peines prononcées à l’encontre d’autres détenus ont une fois de plus suscité de vives inquiétudes quant à la situation des droits de l’homme en Iran. La communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et les groupes de défense des prisonniers politiques doivent prendre des mesures urgentes pour mettre fin à l’exécution de ces peines et demander un nouveau procès équitable sous la supervision d’organismes internationaux indépendants.

L’exécution de Pejman Soltani et les peines sévères prononcées à l’encontre d’autres prisonniers mettent en évidence la répression systématique de la dissidence et les violations généralisées des droits de l’homme en Iran. Les arrestations arbitraires, la torture, le refus de représentation légale et les simulacres de procès se sont produits à plusieurs reprises dans des affaires politiques et liées à la sécurité en Iran. La communauté internationale ne doit pas rester silencieuse face à ces violations flagrantes des droits de l’homme et doit exiger des procès équitables et la libération inconditionnelle de ces détenus.

Source : CSDHI

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