L’utilisation d’enfants soldats par le régime n’est pas un phénomène nouveau. Elle a commencé pendant la guerre de Khomeini contre l’Irak et s’est poursuivie depuis.
Pendant les huit années de guerre, le régime iranien a envoyé des milliers d’enfants sur le champ de bataille, entraînant la mort d’innombrables mineurs. Selon un rapport du journal officiel Javan Online du 24 septembre 2022, pendant la guerre Iran-Irak, plus de 550 000 étudiants ont été envoyés à plusieurs reprises sur le front, et plus de 36 000 d’entre eux ont été tués.
À l’occasion de la Journée internationale contre l’utilisation d’enfants soldats, les experts soulignent que, ces dernières années, de nombreux cas d’exploitation d’enfants soldats ont été signalés.
Cette tendance s’est intensifiée à la suite des manifestations de Mahsa Jina Amini. Des rapports ont fait état d’enfants recrutés dans les bases des Bassidj.
La Convention relative aux droits de l’enfant interdit l’utilisation d’enfants de moins de 15 ans dans des activités militaires. En outre, en vertu du protocole facultatif de la convention, le recrutement d’enfants de moins de 18 ans pour la guerre est considéré comme un crime de guerre. Cependant, le régime iranien ignore ces lois et continue de recruter des mineurs.
Depuis 46 ans, le régime cherche activement à enrôler des enfants soldats, une pratique qui trouve son origine dans le tristement célèbre plan de Khomeini « une armée de 20 millions de soldats ».
Les enfants soldats en Iran : une tragédie pour les droits de l’homme qui doit cesser
Les milices telles que Fatemiyoun et Zainabiyoun illustrent l’utilisation d’enfants soldats par l’Iran, où même des mineurs afghans sont recrutés dans les forces armées.
Bien que l’Iran ait formellement accepté la Convention relative aux droits de l’enfant, il a imposé des conditions à sa mise en œuvre. Si les règles de la convention contredisent les intérêts du régime, celui-ci les ignore tout simplement, ce qui permet à l’Iran de contourner les lois internationales.
550 000 enfants soldats envoyés sur les champs de mines pendant la guerre Iran-Irak
Le régime iranien utilise diverses méthodes pour recruter des enfants dans ses forces armées. Les bassidjis et les pasdarans opèrent activement dans les écoles et les mosquées, dans le but d’enrôler des mineurs de moins de 18 ans. De vastes campagnes de propagande sont menées pour attirer ces enfants.
Les bases des bassidjis, qui fonctionnent sous la supervision directe du Corps des gardiens de la révolution islamique, constituent une méthode de recrutement notable. Ces bases mènent de nombreuses activités promotionnelles dans les écoles, notamment en installant des bannières dans les établissements d’enseignement pour encourager les enfants à s’enrôler.
Les enfants soldats en Iran : une tragédie pour les droits de l’homme à laquelle il faut mettre fin
Dans ces centres, les enfants sont formés à des fins militaires et suivent des cours comprenant des exercices militaires, des films de propagande de guerre et un endoctrinement idéologique.
Depuis la guerre Iran-Irak, le ministère iranien de l’éducation a intégré la « préparation à la défense » dans le programme national.
Dans le cadre de ce cours, des élèves de 15 et 16 ans sont emmenés dans des stands de tir. L’objectif de ces programmes est de préparer la prochaine génération à la guerre et à la répression.
L’utilisation d’enfants soldats par l’Iran suscite de plus en plus d’inquiétudes au niveau international
Le régime iranien exploite également les enfants soldats pour réprimer les manifestations, en leur offrant de l’argent pour qu’ils participent à la répression et à l’espionnage.
La pauvreté généralisée est devenue un outil de recrutement, les familles pauvres étant contraintes d’envoyer leurs enfants dans les forces armées.
Le 1er mai 1982, le journal iranien Ettela’at a publié un article sur le rôle des enfants soldats dans la guerre, décrivant comment de jeunes garçons étaient utilisés pour traverser des champs de mines, ce qui entraînait leur démembrement. Les survivants de cette période se souviennent de scènes horribles d’enfants soldats déchiquetés au combat.
Les enfants soldats représentaient 20 % des victimes de la guerre de Khomeini.
L’exécution systématique de mineurs, l’assassinat d’adolescents lors des manifestations de 2019 et 2022 et l’armement d’enfants pour la répression sont des violations des droits de l’homme bien documentées par le régime iranien.
Akrami, ancien ministre de l’éducation, a déclaré un jour que l’objectif du ministère était de fournir une formation militaire à 10 millions d’étudiants, soulignant que l’ensemble du système éducatif devait préparer les enfants à la guerre.
De même, Mohsen Rafiqdoust, ancien ministre du Corps des gardiens de la révolution islamique, a révélé en 1983 que 57 % des forces participant à l’opération Kheibar étaient des étudiants.
Le commandant des pasdarans de l’époque a également confirmé que le ministère iranien de l’éducation fonctionnait comme une organisation militaire pendant la guerre, soulignant ainsi le rôle important des enfants dans les opérations militaires.
Le 10 juillet 2023, Amir Ali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale des pasdarans, a admis que 20 % des victimes de la guerre de Khomeini contre l’Irak étaient des enfants.
Il a également souligné que les étudiants soldats constituaient l’épine dorsale des unités militaires iraniennes, prouvant ainsi que le régime iranien utilisait systématiquement des mineurs dans la guerre.
La déclaration de Hajizadeh, qui fait référence aux « 36 000 étudiants martyrs », souligne le rôle important joué par les enfants dans la structure militaire iranienne. Ces mineurs étaient organisés en divers bataillons, compagnies et divisions.
Le régime iranien continue d’exploiter les enfants soldats, malgré les condamnations répétées des organisations internationales.
Lors des manifestations de 2022, des images d’enfants de 13 et 14 ans en uniforme militaire, armés de matraques et de boucliers, ont été largement diffusées, suscitant l’indignation de l’opinion publique iranienne.
Source : CSDHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire