Mme Bagheri Nejad était incarcérée depuis 5 ans, accusée d’avoir « assassiné » son mari, et avait été condamnée à mort.
Au moment de la rédaction du présent article, l’exécution de ces deux prisonniers n’a pas été annoncée par des sources officielles en Iran ou par les médias nationaux.
La majorité des femmes exécutées par le régime clérical sont victimes de violences domestiques et de lois familiales discriminatoires. Beaucoup d’entre elles ont commis des meurtres en état de légitime défense. Après avoir enduré des années de mariages tumultueux marqués par des insultes, des violences physiques et, dans certains cas, des actes de torture de la part de leurs maris, ces femmes affirment souvent que si le juge avait accédé à leur demande de divorce, elles n’auraient jamais connu une issue aussi tragique.
Mme Bagheri Nejad est la troisième femme à être exécutée en Iran en février 2025. Avant elle, Maryam Kaviani a été exécutée le 1er février dans la prison de Parsilon, à Khorramabad, et Mahtab Qazizadeh a été exécutée le 6 février dans la prison centrale de Sari.
Iran : Le premier pays exécuteur de femmes au monde
L’Iran détient le triste record du plus grand nombre de femmes exécutées dans le monde. Selon les données compilées par la Commission des femmes du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), au moins 266 femmes ont été exécutées en Iran depuis 2007.
De nombreuses femmes exécutées par le régime iranien étaient elles-mêmes victimes de violences domestiques et de lois familiales discriminatoires, et un grand nombre d’entre elles ont agi en état de légitime défense.
Le nombre de femmes exécutées en Iran a connu une forte augmentation en 2024. Au moins 34 femmes ont été pendues l’année dernière, dont 23 après l’arrivée au pouvoir de Massoud Pezeshkian. Au total, le régime a exécuté au moins 1 000 prisonniers en 2024.
Comparaison statistique des exécutions de femmes en Iran
Entre 2013 et 2020, au moins 120 femmes ont été exécutées en Iran, soit une moyenne de 15 exécutions par an. En revanche, l’exécution de 34 femmes en 2024 a plus que doublé, ce qui indique une tendance alarmante.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Ebrahim Raïssi en 2021, le nombre d’exécutions, y compris celles de femmes, n’a cessé d’augmenter. Cette trajectoire ascendante s’est accélérée après la mort de Raïssi le 19 mai 2023 et l’arrivée au pouvoir de Pezeshkian en août 2023.
Depuis la mort de Raïssi, 3,3 femmes ont été exécutées en moyenne par mois. Pezeshkian a ouvertement défendu la politique d’exécution du régime le 9 octobre 2024. En comparaison, pendant les 34 mois du mandat de Raïssi, 63 femmes ont été exécutées, soit une moyenne de 1,85 exécution par mois.
Ces chiffres confirment que, quel que soit le président, le régime iranien continue de bafouer les droits de son peuple, en particulier ceux des femmes.
Source : CNRI Femmes
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