mardi 25 février 2025

La Campagne des mardis Non aux exécutions en Iran entre dans sa 57e semaine et s’étend à 37 prisons

 Les forces de sécurité inspectent le périmètre extérieur de la prison de Chubindar à Qazvin, dans le centre-nord de l’Iran

La campagne des mardis Non aux exécutions en Iran  est entrée dans sa 57e semaine et s’étend à 37 prisons dans tout le pays, la prison de Chubindar à Qazvin étant la dernière à la rejoindre. Dans un contexte de recrudescence des exécutions par l’État, les prisonniers de tout l’Iran ont annoncé une grève de la faim le 25 février 2025, exigeant la fin de l’utilisation généralisée de la peine de mort par le régime.

Cette grève fait suite à une augmentation spectaculaire des exécutions, avec 17 pendaisons effectuées en seulement deux jours, dont 10 à la prison de Ghezel Hesar. De plus, trois prisonniers sont morts la semaine dernière en raison de négligences médicales délibérées, ce qui a alimenté l’indignation. Des prisonniers politiques tels que Mehdi Hassani et Behrouz Ehsani risquent désormais d’être exécutés de manière imminente après que la Cour suprême iranienne a refusé de les rejuger.

Les militants avertissent que le système judiciaire du régime iranien, désormais dirigé par Jafar Montazeri, est devenu un outil d’oppression, accélérant les condamnations à mort injustes. La campagne appelle à la solidarité mondiale pour s’opposer aux exécutions ordonnées par l’État et faire pression sur le régime pour qu’il cesse de recourir à la peine capitale.

Extraits de la déclaration de la campagne des mardis Non aux exécutions en Iran :

Poursuite de la campagne des mardis Non aux exécutions en Iran dans 37 prisons à travers l’Iran dans sa 57e semaine, avec la prison de Chubindar à Qazvin qui rejoint la campagne

La dictature cléricale a intensifié les exécutions après ses cérémonies officielles d’État en février. En seulement deux jours, les 20 et 21 février 2025, 17 prisonniers ont été exécutés, dont 10 pendus dans la seule prison de Ghezel Hesar.

Cependant, les exécutions autorisées par l’État ne se limitent pas aux exécutions. La semaine dernière, trois prisonniers ont perdu la vie dans les prisons d’Urmia, de Lajevardi-Iranshahr et de Dehdasht en raison de négligences médicales délibérées. Cette crise en cours met en danger d’innombrables autres détenus et constitue rien de moins qu’un meurtre systématique par le régime.

Au milieu de cette répression intensifiée, un groupe de prisonniers de Qazvin a annoncé qu’il se joindrait à la grève de la faim « Non aux exécutions » le 25 février 2025, en signe de protestation contre les peines d’exécution injustes imposées aux prisonniers politiques et non politiques. Ils ont déclaré que leur grève de la faim se poursuivrait jusqu’à ce que la machine d’exécution soit arrêtée et qu’ils se tiendraient en solidarité avec la campagne plus large.

Selon certaines informations, le 23 février 2025, la Cour suprême a rejeté les recours des prisonniers politiques Mehdi Hassani et Behrouz Ehsani, tous deux condamnés à mort. Ces deux prisonniers risquent donc d’être exécutés de manière imminente. Cette situation désastreuse s’applique également à de nombreux autres prisonniers, notamment Pakhshan Azizi et Varisheh Moradi de la prison d’Evin, Sharifeh Mohammadi de la prison de Lakan, à Rasht, et de nombreux autres.

La campagne des mardis Non aux exécutions en Iran avait déjà averti qu’avec la nomination de Jafar Montazeri, l’ancien procureur général, à la tête de la Cour suprême, le pouvoir judiciaire tomberait encore plus sous le contrôle des agences de sécurité. La campagne avait anticipé que les dossiers des prisonniers politiques seraient manipulés et confiés à des sections spéciales conçues pour entériner sans discussion les décisions infondées du tribunal révolutionnaire. La nomination de Montazeri a désormais complètement exposé le manque d’indépendance du pouvoir judiciaire et son rôle dans le maintien de la répression brutale du régime.

La campagne condamne fermement toutes les exécutions, quelles que soient les accusations fabriquées contre les victimes, et reste déterminée à prévenir et à abolir la peine de mort en Iran. Elle appelle tous les défenseurs des droits de l’homme, les militants politiques, les groupes de la société civile et les personnes consciencieuses en Iran et dans le monde à s’unir contre le recours aux exécutions comme outil de répression et à amplifier la voix des prisonniers dans le couloir de la mort.

Les prisonniers de 37 établissements pénitentiaires iraniens participeront à la grève de la faim, notamment :

 

Prison d’Evin (quartier des femmes, quartiers 4 et 8)

Prison de Ghezel Hesar (unités 3 et 4)

Prison centrale de Karaj

Prison du Grand Téhéran

Prison de Khurin (Varamin)

Prison d’Arak

Prison de Khorramabad

Prison d’Asadabad (Ispahan)

Prison de Dastgerd (Ispahan)

Prison de Sheiban (Ahvaz)

Prison de Sepidar (Ahvaz)

Prison militaire de Shiraz

Prison d’Adelabad (Shiraz – quartiers hommes et femmes)

Prison de Borasjan

Prison de Ramhormoz

Prison de Bam

Prison de Kahnooj

Prison de Tabas

Prison de Jovin

Prison de Mashhad

Prison de Gonbad-e-Kavus

Prison de Qaemshahr

Prison de Rasht (quartier hommes et femmes)

Roudsar Prison

Prison de Haviq-Talesh

Prison de Dizelabad (Kermanshah)

Prison d’Ardabil

Prison de Tabriz

Prison d’Ourmia

Prison de Salmas

Prison de Khoy

Prison de Naqadeh

Prison de Saqqez

Prison de Baneh

Prison de Marivan

Prison de Kamyaran

Prison de Chubindar (Qazvin)

Source : CNRI

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