mardi 11 février 2025

Les familles des prisonniers politiques condamnés à mort manifestent pour la deuxième semaine consécutive devant la prison d’Evin

 Téhéran, le 11 février 2025 – Pour la deuxième semaine consécutive, les familles des prisonniers politiques condamnés à mort, accompagnées de militants des droits de l’Homme, ont manifesté devant la prison d’Evin pour demander l’annulation des ordres d’exécution.

Tenant des portraits de leurs proches, les familles des prisonniers politiques ont scandé des slogans tels que « Non aux exécutions » et « Abolir la peine de mort », appelant à l’abolition de la peine capitale.

La Cour suprême a confirmé les condamnations à mort de Pakhshan Azizi, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, et la demande de révision du jugement de Pakhshan Azizi a été rejetée.

En outre, Vahid Bani Amerian, Ali Akbar Daneshvarkar, Pouya Ghobadi, Seyed Abolhassan Montazer, Babak Alipour, Seyed Mohammad Taghavi et Varisha Moradi sont toujours dans le couloir de la mort de la prison d’Evin. Dans le même temps, Mohammad Javad Vafa’i Thani risque d’être exécuté à la prison de Vakilabad, à Machhad.

En décembre 2024, 6 prisonniers politiques – Vahid Bani Amerian, Pouya Ghobadi, Babak Alipour, Seyed Abolhassan Montazer, Seyed Mohammad Taghavi et Ali Akbar Daneshvarkar – ont été condamnés à mort, à l’emprisonnement et à l’exil pour « appartenance à l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI) ».

Les familles des prisonniers politiques condamnés à mort manifestent pour la deuxième semaine consécutive devant la prison d'Evin

Les familles des prisonniers politiques condamnés à mort s’étaient déjà rassemblées devant la prison d’Evin le 4 février 2025, lors d’une manifestation similaire contre les condamnations à mort.

Les protestations contre la peine capitale se sont intensifiées ces derniers mois, les organisations de défense des droits de l’Homme exhortant le pouvoir judiciaire à annuler les ordres d’exécution et à réexaminer les cas des détenus politiques.

Le 23 janvier 2025, Amnesty International a émis une alerte urgente sur son site officiel, révélant que ces six prisonniers, condamnés à mort par la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran le 1er décembre 2024, risquent une exécution imminente. Ils ont été condamnés pour « rébellion par appartenance à des groupes d’opposition à la République islamique ».

Amnesty International a fermement condamné ce procès, soulignant les informations faisant état d’actes de torture et de mauvais traitements utilisés pour obtenir des aveux forcés. L’organisation a souligné que ces aveux forcés compromettent la légitimité et la transparence de la procédure judiciaire. Les accusés ont nié à plusieurs reprises les allégations d’action armée contre l’État.

La campagne « Non aux mardis de l’exécution » se poursuit

Le même jour, le mardi 11 février 2025, la campagne « Non à l’exécution » a marqué sa 55e semaine consécutive, des prisonniers de tout l’Iran se joignant au mouvement par des grèves de la faim. Cette campagne s’est maintenant étendue à 35 prisons, dont le quartier des femmes de la prison d’Evin, la prison de Lakan à Racht et la prison d’Adelabad à Chiraz, où les détenus participent activement.

Dans leur dernière déclaration, les prisonniers ont déclaré

Nous, les membres de la campagne « Non aux exécutions du mardi », sommes unis et déterminés dans 35 prisons à travers l’Iran, condamnant sans équivoque toutes les exécutions dans le pays. Avec une détermination inébranlable, nous élevons nos voix dans un cri retentissant : Non aux exécutions !

Nous lançons également un avertissement sévère à tous les organismes internationaux, à toutes les organisations de défense des droits de l’Homme et à toutes les personnes consciencieuses du monde entier : En Iran, la machine à exécuter n’est pas un outil de justice mais un moyen de répression et un mécanisme de survie du régime.

Chaque exécution est un prix que le peuple iranien doit payer pour masquer les crimes du régime. C’est pourquoi nous appelons une fois de plus toutes les institutions civiles, nationales et internationales, à prendre des mesures urgentes et décisives pour mettre fin à ces atrocités ».

Source : CNRI Femmes 

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