Des manifestations et des grèves ont éclaté dans plusieurs villes d’Iran, alors que les travailleurs des industries pétrolière, pétrochimique, textile, des télécommunications et ferroviaire ont organisé des manifestations pour protester contre les salaires impayés, l’insécurité de l’emploi et la détérioration des conditions économiques. Des manifestations ont été signalées à Téhéran, Bushehr, Shiraz, Mahshahr, Borujerd et Chabahar, mettant en évidence l’agitation croissante des travailleurs dans le pays.
À Bushehr, dans le sud de l’Iran, les travailleurs sous contrat de la raffinerie de gaz de Fajr Jam ont fait grève, exigeant des contrats directs, la sécurité de l’emploi et des salaires équitables. FrançaisLes manifestants scandaient : « Un travailleur meurt mais n’accepte pas de promesses creuses ! », un slogan qui a fait écho dans plusieurs manifestations.
À Shiraz, dans le sud de l’Iran, les travailleurs de l’Entreprise de fabrication de matériel de télécommunicationse sont rassemblés pour protester contre cinq mois de salaires impayés. Malgré des années de demandes de paiement des salaires dans les délais, la direction n’a pas respecté ses engagements à plusieurs reprises. Les travailleurs se sont également plaints de disparités salariales injustes par rapport aux employés de secteurs similaires.
Pendant ce temps, à Mahshahr, dans le sud de l’Iran, les employés de Bandar Imam Petrochemical Holding ont rejoint la vague de grèves, invoquant de mauvaises conditions de vie et la détresse économique. De même, à Téhéran, les travailleurs de Petro Niroo Saba, un sous-traitant de Karoun Petrochemical, ont débrayé en raison de trois mois de salaires impayés, tandis qu’à Chabahar, dans le sud-est de l’Iran, les travailleurs de Negin Makran Petrochemical se sont mis en grève pour quatre mois de salaires impayés.
Les ouvriers du textile à Borujerd, dans l’ouest de l’Iran, ont poursuivi leur grève en cours depuis le 15 février, exigeant des paiements en souffrance. Le syndicat iranien des travailleurs libres a signalé que certains ouvriers du textile n’étaient pas payés depuis des mois, les propriétaires d’usines et les responsables gouvernementaux ayant ignoré leurs précédentes protestations.
De plus, les ouvriers de l’entretien des chemins de fer de la province d’Azerbaïdjan ont protesté contre le non-paiement de leurs primes d’assurance et de leurs salaires, exigeant des mesures immédiates de la part des autorités.
Les derniers troubles sociaux font suite à une vague de protestations des étudiants universitaires, notamment à l’université Allameh Tabatabai de Téhéran, où les étudiants ont exprimé leur solidarité avec les ouvriers tout en protestant contre la mauvaise gestion et la répression du gouvernement.
Dans le contexte de l’aggravation de la crise économique en Iran, l’inflation, la hausse des coûts et la stagnation des salaires ont alimenté le mécontentement national. Malgré la répression croissante des forces de sécurité, les grèves et les manifestations continuent de se multiplier, témoignant d’une frustration croissante face à l’incapacité du régime à répondre aux revendications des travailleurs.
Source : CNRI
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