lundi 24 février 2025

Les divisions internes et la menace de l’OMPI laissent le régime iranien dans l’angoisse

 L’ancien ministre de l’Intérieur du régime iranien, Mostafa Pourmohammadi, a affirmé à la télévision d’État le 17 février 2025 que le régime n’avait pas connu de paix au cours des 45 dernières années.

La dictature cléricale en Iran est en proie à de profonds conflits internes, reflétant un régime de plus en plus consommé par la paranoïa et la peur dans ses propres rangs. Les conflits entre factions, autrefois confinés dans des cercles de pouvoir à huis clos, éclatent désormais en confrontations publiques, exposant les fissures dans les fondements du régime. Pendant ce temps, la menace de l’Organisation des Moudjahidines du peuple (OMPI/MEK) continue de hanter le régime, alors que les responsables révèlent ouvertement leur crainte persistante d’infiltration et de subversion idéologique.

Luttes intestins entre les religieux et les loyalistes du régime
Un exemple frappant de cette discorde interne est le conflit entre Mohammad Ashrafi Esfahani, fils d’un ancien chef de prière du vendredi à Kermanshah, et le religieux Alireza Panahian, un proche collaborateur du guide suprême du régime, Ali Khamenei. Ashrafi Esfahani a récemment écrit une lettre à Alireza Arafi, directeur des séminaires religieux, dénonçant une attaque violente menée par un groupe de religieux contre son institution religieuse. Dans sa lettre, publiée le 23 février, il se demande si ces assaillants étaient vraiment des étudiants en religion ou de simples « voyous ».

La lutte pour le pouvoir découle d’un conflit autour du contrôle d’un complexe religieux très lucratif, l’Institut Amir al-Momenin, qui gère d’importantes ressources financières, notamment un fonds de prêts qui débourse des milliards de tomans chaque année. Panahian, soutenu par l’Organisation des dotations, a tenté de prendre le contrôle de ce site religieux, ce qui a donné lieu à une confrontation prolongée de cinq ans. Ce conflit interne est emblématique de la fracture plus large au sein de l’élite dirigeante, où les intérêts personnels et les rivalités entre factions prennent le pas sur tout semblant d’unité.

L’obsession du régime pour le contrôle de ses propres rangs
La peur profonde du régime iranien de la dissidence interne ne se limite pas aux cercles cléricaux. De hauts responsables du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) ont mis en garde à plusieurs reprises contre les « infiltrés » qui cherchent à créer des divisions dans leurs rangs. Le 22 février, le conseiller en chef du CGRI, Ebrahim Jabari, a lancé un avertissement sévère contre la dissidence interne dans un discours à Birjand : « Nous devons rester vigilants pour que personne ne construise de fausses idoles devant nous et ne nous éloigne du Guide suprême. Personne ne doit infiltrer le Hezbollah et nuire à nos fidèles commandants. »
La référence aux « fausses idoles » suggère une lutte de pouvoir en cours, où des factions rivales cherchent à consolider leur influence sur les institutions militaires et politiques.

L’OMPI : l’ennemi implacable
Parmi les innombrables menaces que le régime perçoit, aucune ne semble susciter plus de peur que l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK). L’OMPI, avec sa détermination à renverser le pouvoir religieux, reste une préoccupation centrale pour les dirigeants de Téhéran. L’ancien ministre de l’Intérieur Mostafa Pourmohammadi, tristement célèbre pour son rôle dans le massacre de prisonniers politiques de 1988, a récemment admis dans une interview que l’Iran n’avait jamais connu un moment de stabilité au cours des 45 dernières années en raison des forces d’opposition, en particulier l’OMPI.

Pourmohammadi a déclaré au sujet du combat continu du régime contre les forces anti-régime : « La République islamique n’a jamais connu un moment de paix. Nous avons toujours été empêtrés dans la gestion des attentats à la bombe, des assassinats et d’autres menaces à la sécurité. Les groupes d’opposition, en particulier le MEK, tentent continuellement d’opérer en Iran. Que sommes-nous censés faire ? Rester les bras croisés et les laisser agir ? »

La montée de la répression
Les conflits entre factions et la paranoïa croissante au sein de l’élite dirigeante iranienne s’accompagnent d’une intensification de la répression. La récente répression violente des manifestations, la réduction au silence des dissidents et l’exécution de prisonniers politiques sont autant de signes d’un régime qui considère la force brute comme son seul moyen de survie. Cependant, l’histoire a montré que plus une dictature recourt à la répression, plus elle s’en rapproche.

Le temps de la complaisance est révolu. Le peuple iranien a clairement fait savoir qu’il rejetait ce régime, mais il ne doit pas être le seul à lutter. La communauté internationale doit maintenir et intensifier la pression – par le biais de sanctions, de l’isolement diplomatique et d’un soutien total à la résistance du peuple iranien. Chaque instant de retard permet au régime de se ressaisir et de perpétrer de nouvelles atrocités. Il est temps de rester ferme, de veiller à ce que Téhéran ne respire pas et de contribuer à mettre fin à l’un des régimes les plus oppressifs et déstabilisateurs du monde.

Source : CNRI 

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