mardi 18 février 2025

La pauvreté et l'effondrement des valeurs éthiques sous le régime iranien

 Ahmad Delbari, conseiller principal de l'Organisation iranienne de protection sociale, a révélé que 4 800 personnes âgées ont été abandonnées dans des hôpitaux, des sanctuaires et dans la rue par leurs propres enfants. Il a également confirmé que des milliers de retraités sont devenus sans abri et vivent désormais dans des refuges à travers Téhéran.

Selon les statistiques officielles, l’Iran compte 9,8 millions de personnes âgées, dont 5,15 millions de femmes et 4,7 millions d’hommes. Hesamodin Allameh, ancien président du Conseil national iranien des personnes âgées, a averti que l’Iran avait l’une des populations vieillissantes qui croît le plus rapidement au monde, affirmant que « l’Iran ne connaîtra pas un seul jour positif dans le domaine des soins aux personnes âgées au cours de la prochaine décennie ».

Lors d’une conférence sur « La justice face au vieillissement », Delbari a révélé que 30 % des maisons de retraite en Iran sont remplies de personnes âgées non identifiées, ce qui reflète l’aggravation de la crise sociale dans le pays. Il a ajouté que le vieillissement en Iran est passé d’une « crise » à une « méga-crise » en raison du manque de politiques de soutien aux personnes âgées.

Inflation, baisse des retraites et retraités sans abri

La situation économique désastreuse de l'Iran a contraint les retraités, qui devraient pouvoir vivre dignement, à retourner au travail pour survivre. Des études officielles indiquent que :

  • 25% des retraités perçoivent des pensions inférieures au salaire minimum.
  • 60 % des pensions de retraite sont versées en dessous du seuil de pauvreté.
  • Plus de la moitié des dépenses courantes ne sont pas couvertes par les retraites, ce qui oblige les retraités à chercher un emploi supplémentaire ou à travailler dans l’économie informelle.

En conséquence, de nombreux retraités ont perdu leur logement et se sont retrouvés sans abri. Des rapports de terrain confirment que certains d'entre eux vivent désormais dans des abris publics à Téhéran.

Dans le même temps, l'expert économique Faramarz Tofighi a révélé que le coût de la vie minimum dans les grandes villes est de 320 millions de rials et de 280 millions de rials dans les petites villes, tandis que les paiements de retraite restent bien inférieurs à ces chiffres.

Les dépenses régionales du régime : une cause majeure de la pauvreté intérieure

Cette crise continue de s’aggraver alors que le régime iranien dépense des milliards pour financer des milices et des groupes armés dans toute la région, tout en poursuivant ses programmes militaires. Alors que les citoyens iraniens luttent contre la pauvreté, l’inflation et le chômage, le budget de l’État est consacré aux interventions étrangères et à la répression intérieure. Ces politiques ont non seulement aggravé la situation économique, mais ont également alimenté un mécontentement croissant de la population.

La montée des protestations : la rue est la seule solution

Alors que la crise économique s'aggrave, les retraités sont de plus en plus nombreux à descendre dans la rue, scandant des slogans exprimant leur frustration face au régime et à ses politiques :

  • « Arrêtez le bellicisme, nos tables sont vides ! »
  • « Notre ennemi est ici, ils mentent quand ils disent que c'est l'Amérique ! »

Alors que les manifestations deviennent plus fréquentes et que les difficultés économiques s’aggravent, il est désormais clair que les retraités ont compris que la seule solution réside dans des manifestations continues et dans la présentation de leurs revendications dans la rue, et non dans les promesses creuses du régime, qui ne trompent plus personne.

Source : Iran Focus 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire