La pénurie d'infirmières entraîne la fermeture de plusieurs services hospitaliers en Iran

 Ahmad Nejatian, le chef de l'Organisation des infirmières du régime iranien, a mis en garde contre la pénurie « critique » d'infirmières en Iran, affirmant que certains services hospitaliers ont été fermés en conséquence.

Le mardi 28 janvier, Nejatian a déclaré que la fermeture de certains services hospitaliers en raison de la pénurie de personnel infirmier « porte préjudice aux gens ». Il a ajouté : « Les patients ont besoin de services, les infrastructures et les installations sont en place, mais le personnel reste un problème majeur. »

Il a décrit la pénurie d'infirmières comme un problème national affectant toutes les provinces, mais a souligné que Téhéran, en raison de sa forte concentration d'hôpitaux et de la réticence des infirmières à rester dans la capitale en raison de conditions de vie difficiles, est confrontée à une pénurie plus grave.

Il y a environ deux mois, Nejatian avait également souligné la nécessité d'embaucher 10 500 infirmières et 5 000 personnels médicaux d'urgence, précisant que ces recrutements devraient avoir lieu dans le courant de l'année.

Selon les rapports officiels, environ 220 000 infirmières travaillent actuellement dans les hôpitaux publics et privés à travers l’Iran.

Nejatian a souligné qu’à l’échelle mondiale, le ratio moyen est de trois infirmières pour 1 000 personnes. Il a déclaré que les statistiques indiquent que l’Iran est confronté à une « grave crise » en matière de recrutement et de rétention des infirmières.

Mohammad Sharifi-Moghaddam, secrétaire général de la Maison des infirmières, a également souligné le 27 octobre 2024 que le pays comptait 50 000 infirmières au chômage. Il a fait remarquer que sans infrastructures adéquates, « embaucher reviendrait à verser de l’eau dans une passoire ».

Dans ses dernières remarques, Nejatian a fait référence aux « manifestations d’infirmières et à la fermeture de certains services hospitaliers dans d’autres provinces » au cours des derniers mois, les attribuant aux conditions de travail difficiles et aux paiements en souffrance depuis longtemps.

Au cours des dernières années, les infirmières et les professionnels de la santé en Iran ont organisé à plusieurs reprises des manifestations, des sit-in et des grèves en réponse à l’incapacité du gouvernement à répondre à leurs revendications.

Dans l’un des exemples les plus récents, les infirmières de plusieurs villes du pays se sont mises en grève et ont organisé des manifestations dans environ 50 villes et 70 hôpitaux à partir du 5 août, pendant plus d’un mois.

Source: Iran Focus