vendredi 29 août 2025

Absence totale d’information sur Ruhollah Karkhi : Arrestation arbitraire et disparition forcée d’un défenseur de la justice en Iran

 Ruhollah Karkhi, architecte dévoué et père de famille à Andimeshk, Iran, a été victime d’une arrestation arbitraire choquante le 5 août 2025. Les forces de sécurité l’ont détenu sans mandat, laissant sa jeune fille traumatisée et sa famille dans l’angoisse. Sa disparition forcée met en lumière les violations persistantes des droits humains en Iran. À ce jour, son lieu de détention reste inconnu et les autorités ne fournissent aucune explication. Cet article examine le cas de Ruhollah Karkhi, la quête inlassable de justice de sa famille, et le problème plus large des disparitions forcées en Iran. Il met en lumière la répression systémique visant les défenseurs de la justice et l’urgence de rendre des comptes.

L’arrestation violente de Ruhollah Karkhi

Le 5 août 2025, des agents en civil ont pris Ruhollah Karkhi en embuscade alors qu’il se promenait avec sa jeune fille à Andimeshk. Sans présenter de mandat, ils ont agi avec une agressivité alarmante. L’enfant, terrorisée, est rentrée seule chez elle pour annoncer l’« enlèvement » de son père. La famille Karkhi ignore toujours l’état physique et le lieu de détention de Ruhollah. Cet incident constitue un cas clair de disparition forcée, laissant sa femme et ses deux filles dans l’angoisse. L’absence de transparence accentue leur peur et leur incertitude, révélant la brutalité de ces arrestations.

Une famille ciblée pour avoir cherché justice

La famille Karkhi subit une persécution incessante pour avoir demandé justice. Le frère cadet de Ruhollah, Amin Karkhi, né en 1987, a connu un sort tragique. Arrêté lors des manifestations de janvier 2018, il est décédé en détention en avril 2018, présentant des signes visibles de torture. Les autorités ont prétendu qu’il s’était suicidé, mais la famille soupçonne un meurtre déguisé. Par ailleurs, deux autres frères, Sirus et Kamin Karkhi, sont détenus depuis 2022 dans des conditions sévères. L’arrestation de Ruhollah Karkhi constitue la troisième attaque contre cette famille, révélant un schéma de répression ciblant ceux qui exigent des comptes.

Une quête vaine de réponses

Pendant les deux semaines suivant l’arrestation de Ruhollah, sa famille a cherché inlassablement des réponses. Elle a contacté les tribunaux, les agences de sécurité et les autorités judiciaires à Andimeshk, Ahvaz et Téhéran. Cependant, les réponses étaient vagues ou contradictoires. Certains responsables ont affirmé que Ruhollah avait été transféré à Ahvaz, d’autres à Téhéran. Aucune autorité n’a assumé la responsabilité de sa détention ni fourni de détails sur sa situation juridique ou physique. Cette absence de responsabilité accroît la détresse de la famille. L’absence d’informations claires laisse la famille dans la peur et la frustration, incertaine de savoir si Ruhollah Karkhi est en sécurité ou même vivant.

Demande de transparence de la famille

Erfan Karkhi, frère de Ruhollah, a exprimé l’angoisse de la famille sur les réseaux sociaux :

« Mon frère Ruhollah a été enlevé sans raison ni accusation. Nos demandes restent ignorées. Lorsque le système de sécurité échoue, il invente des ennemis pour masquer ses failles. Mon frère, citoyen ordinaire cherchant ses droits fondamentaux, est-il une menace pour la sécurité nationale ? Ou bien les forces de sécurité fabriquent-elles des ennemis pour justifier leur inefficacité ? Nous exigeons transparence et responsabilité. Nous appelons les organisations internationales de défense des droits humains à intervenir et à obtenir la libération des détenus en Iran. »

Cette déclaration puissante attire l’attention sur la répression subie par les familles qui cherchent justice et souligne les problèmes systémiques au sein de l’appareil sécuritaire iranien.

Disparition forcée : une grave violation

Le cas de Ruhollah Karkhi illustre la disparition forcée, violation grave des droits humains. Le droit international définit cela comme l’arrestation d’individus par des agents de l’État, suivie d’un refus de divulguer leur sort ou leur localisation. Les autorités nient toute implication, laissant les familles dans l’incertitude. Même si l’Iran n’a pas ratifié certaines conventions internationales, il reste lié par les normes coutumières relatives aux droits humains. Les disparitions forcées violent des principes fondamentaux, notamment le droit à la sécurité et à la reconnaissance juridique. Le cas de Ruhollah Karkhi souligne l’urgence d’une attention mondiale face à ces abus en Iran.

Violations des droits humains dans le cas de Ruhollah Karkhi

La détention de Ruhollah Karkhi viole plusieurs principes internationaux :

  • Droit à la vie et à la sécurité : L’arrestation arbitraire sans mandat met en danger sa vie et son bien-être.
  • Interdiction de la torture : La détention secrète augmente le risque de mauvais traitements ou de torture.
  • Liberté contre l’arrestation arbitraire : Détenir Ruhollah Karkhi sans justification légale viole ce droit.
  • Droit à un procès équitable : Le refus d’accès à un avocat et l’absence de charges entravent la justice.
  • Reconnaissance juridique : La disparition forcée efface son existence légale.
  • Protection de la vie familiale : L’absence d’informations perturbe la sécurité de sa famille, affectant particulièrement ses jeunes filles.

Ces violations reflètent un schéma plus large de non-respect des droits humains en Iran. L’absence de responsabilité amplifie la souffrance de familles comme celle des Karkhi.

Source : CSDHI 

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