dimanche 24 août 2025

Le régime iranien réduit les subventions à trois millions de familles, poussant une société instable au bord de l’explosion

 En août 2025, le régime iranien a porté un nouveau coup dur à la population, déjà éprouvée, en supprimant brutalement les subventions essentielles à trois millions de chefs de famille. Cette mesure, prise soudainement et sans avertissement, prive d’un soutien vital des familles déjà confrontées à l’hyperinflation et à des difficultés économiques croissantes. Bien que présentée comme une nécessité budgétaire, cette politique constitue un acte de pillage manifeste des classes moyennes et populaires, révélant le désespoir d’un régime en faillite à financer sa survie aux dépens de son peuple – une décision qui ajoute une pression explosive à une société déjà au bord d’un soulèvement national.

Cette première réduction n’est que le début d’une campagne de pression économique bien plus vaste. Selon les déclarations de responsables du régime, dont Hassan Norouzi, directeur de l’Organisation des subventions ciblées, le plan prévoit de retirer le nombre impressionnant de 18 millions de personnes des listes de bénéficiaires d’ici la fin de l’année. Cet appauvrissement systématique est imposé à un pays où le coût de la vie a fait de l’aide gouvernementale un élément indispensable à la survie de dizaines de millions de personnes.

Une méthode cruelle et impersonnelle
La mise en œuvre de cette politique a été aussi cruelle que la décision elle-même. Les familles concernées n’ont reçu aucune notification ni explication préalable. Leur soutien a été interrompu sans recours, suivi seulement d’un SMS froid et impersonnel indiquant : « Vous n’êtes pas éligible aux subventions.» Cette approche souligne le profond mépris du régime pour ses citoyens, les traitant non pas comme des personnes dignes de dignité, mais comme des chiffres sur un tableur à effacer à volonté.

Une justification trompeuse en pleine crise du logement
La justification officielle des coupes budgétaires par le régime repose sur un « test de ressources » frauduleux. Selon les messages envoyés aux personnes exclues, la raison de leur exclusion était que le revenu mensuel par habitant de leur foyer, après déduction des frais de logement, était estimé à plus de 10 millions de tomans. Ce seuil est délibérément trompeur dans un pays en proie à une grave crise du logement.

Pour des millions de travailleurs iraniens, le logement représente plus de 50 % de leurs revenus mensuels, un fait que le régime ignore commodément. L’hypocrisie est encore plus mise en évidence par les politiques du gouvernement lui-même. Depuis plus de trois ans, l’allocation logement officielle pour les travailleurs est gelée à la modique somme de 900 000 tomans par mois, une somme quasiment insignifiante sur le marché locatif actuel. En fixant un seuil de revenu irréaliste tout en supprimant les aides au logement, le régime a inventé un prétexte pour disqualifier des millions de familles en difficulté et les faire passer sous le seuil de pauvreté.

Pillage du peuple pour financer un État en faillite
La motivation financière de cette politique est évidente. Rien qu’au mois d’août, la suppression des subventions pour trois millions de personnes a permis au gouvernement d’économiser 920 milliards de tomans. Le ministre des Coopératives, du Travail et de la Protection sociale, Ahmad Meidari, a affirmé que ces fonds seraient réaffectés à un programme de « bons électroniques » pour les citoyens les plus pauvres. Cependant, ces promesses ont historiquement servi de couverture au pillage systémique du régime. Il ne s’agit pas d’une redistribution des richesses, mais d’un transfert massif de ressources des poches des Iraniens ordinaires vers un budget de l’État ruiné par la corruption, la mauvaise gestion et les dépenses exorbitantes consacrées à son appareil répressif et au terrorisme étranger.

Un régime qui scelle son propre destin
En ciblant les ménages des déciles de revenu quatre à neuf, le régime ne s’attaque pas seulement aux pauvres, mais éviscère également ce qui reste de la classe moyenne iranienne. C’est précisément ce segment de la société dont le désespoir économique a alimenté d’importants soulèvements nationaux ces dernières années. Le régime, dirigé par le Guide suprême Ali Khamenei, semble prisonnier d’un cycle qu’il a lui-même créé, recourant à des politiques qui garantissent une nouvelle explosion sociale.

Cette attaque contre les moyens de subsistance de millions de personnes ne constitue pas une stratégie économique durable; il s’agit d’un pari désespéré d’un régime illégitime pour prolonger son règne. Ce faisant, il ne résout pas sa crise financière, mais attise la contestation populaire. La colère qui couve en Iran atteint son paroxysme, et chaque famille étant poussée dans la pauvreté, le régime se rapproche un peu plus de l’irruption inévitable d’un peuple qui n’a plus rien à perdre.

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