La conférence s’est tenue dans l’historique salle Jubilee de Sydney. L’événement a été initié par la vice-présidente de l’Assemblée législative de Nouvelle-Galles du Sud, Sonia Hornery, du Parti travailliste, et Jackie Munro, ministre adjointe du cabinet fantôme du Parti libéral chargée de l’innovation et du gouvernement numérique. Le front uni de tous les partis politiques envoie un puissant message de solidarité internationale avec la quête de liberté du peuple iranien.
La blessure non cicatrisée du massacre de 1988
La conférence était centrée sur la commémoration de l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire iranienne moderne. À l’été 1988, le fondateur du régime, Ruhollah Khomeini, a émis une fatwa qui a conduit à l’exécution systématique de plus de 30 000 prisonniers politiques. Des « Commissions de la mort » ont été formées dans tout le pays, menant des « procès » de quelques minutes qui ont envoyé des milliers de personnes à la potence en raison de leurs affiliations politiques, principalement leur soutien à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).
Les intervenants de l’événement de Sydney ont établi un lien direct entre ces atrocités et la brutalité actuelle du régime. Niloufar Shakiba, représentante de l’Association des femmes irano-australiennes, a souligné que, faute de poursuites judiciaires, les auteurs du massacre de 1988 occupent encore aujourd’hui des postes importants au pouvoir, favorisant une culture d’impunité qui alimente la vague d’exécutions en cours. Peter Murphy, modérateur de la conférence, a ajouté que le régime menace ouvertement de répéter le massacre de 1988 car, comme à la fin de la guerre Iran-Irak, il est à nouveau confronté à la menace légitime d’être renversé par le peuple.
Un chœur bipartisan pour le changement
Les parlementaires australiens présents ont condamné sans équivoque le régime. La vice-présidente du Parlement, Sonia Hornery, a exprimé sa solidarité indéfectible avec le peuple iranien, évoquant ses précédentes rencontres avec la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, et les impressionnants rassemblements à Paris. Elle a souligné qu’il est du devoir des parlementaires de dénoncer à l’opinion publique australienne la brutale oppression des femmes et des dissidents par le régime.
Le Dr Hugh McDermott, secrétaire parlementaire du procureur général, a condamné la politique des gouvernements occidentaux visant à apaiser le régime des mollahs. Il a raconté avec fierté avoir été officiellement dénoncé par le Parlement iranien pour son plaidoyer en faveur des droits humains, affirmant que ceux qui connaissent la vérité sur l’Iran soutiennent la Résistance iranienne. Il a affirmé qu’un Iran démocratique et laïc est une réalité inévitable. Cameron Murphy, whip adjoint du gouvernement au Conseil législatif, a fait écho à ce sentiment, qualifiant la lutte pour un Iran libre de combat pour la justice et l’humanité que lui et ses collègues défendraient à chaque occasion.
Soutenir l’alternative démocratique
Au-delà de la condamnation, les parlementaires ont apporté un soutien concret à une alternative claire. Jackie Munro a rappelé à l’auditoire une résolution unanime adoptée par le Conseil législatif il y a deux ans. Cette motion historique reconnaissait officiellement le Plan en dix points du CNRI pour un Iran futur, affirmant que ses principes – notamment l’égalité des sexes, la séparation de la religion et de l’État et un Iran non nucléaire – reflètent les valeurs universelles des droits humains.
Cette approbation législative souligne un consensus international croissant autour de la « Troisième Option » prônée par le CNRI : une voie qui rejette à la fois la complaisance envers les mollahs et l’intervention militaire étrangère, et soutient au contraire le peuple iranien et sa résistance organisée pour instaurer un changement démocratique.
Un appel mondial à la responsabilité
La conférence de Sydney est un signal clair : les nations démocratiques se tournent de plus en plus vers un avenir libre et démocratique pour l’Iran, au-delà du régime clérical illégitime. L’événement s’est conclu par un appel urgent à une action internationale pour mettre fin au recours généralisé à la peine de mort par le régime. Comme l’a déclaré avec force Mme Shakiba, le silence mondial face à ces atrocités est une forme de complicité qui ne fait que mettre en danger davantage de vies. L’exigence de Sydney était claire : le monde doit demander des comptes aux dirigeants du régime iranien pour leurs crimes contre l’humanité.
Source : CNRI

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