dimanche 31 août 2025

La hausse vertigineuse des droits de scolarité à l’Université islamique Azad provoque la colère des étudiants face aux échecs économiques du régime

 Les médias iraniens rapportent que les droits de scolarité fixes de plusieurs filières à l’Université islamique Azad ont littéralement explosé, passant dans certains cas de 2 millions à près de 12 millions de tomans par semestre. Cette flambée, alors que de nombreuses familles peinent déjà à faire face à une inflation record et à un chômage endémique, a déclenché la colère des étudiants, qui y voient une nouvelle manifestation de la mauvaise gestion économique du régime.

Malgré la montée de la contestation, les responsables de l’université ont tenté de minimiser la situation en parlant de simples « revendications étudiantes ». Mohammad Ghorbani Golshanabadi, porte-parole de l’université, a affirmé que les droits fixes n’avaient pas changé pour les étudiants inscrits dans les délais habituels, reconnaissant seulement une hausse de 23 % des « droits variables ». Or, dans plusieurs campus, les étudiants contestent ces déclarations et font état d’augmentations allant de 50 à 100 %, voire bien au-delà.

Les étudiants dénoncent une injustice
Les témoignages d’étudiants dressent un tableau bien différent de la version officielle.
Une étudiante en sciences humaines raconte : « Le semestre dernier, mes droits fixes s’élevaient à environ 2 millions de tomans. Aujourd’hui, ils atteignent presque 11,7 millions. Comment pouvons-nous poursuivre nos études dans de telles conditions ? »
Un autre étudiant confie : « J’étudie depuis six ou sept semestres. Maintenant, les droits ont été multipliés presque par cinq. Continuer mes études est devenu impossible. »
Ces témoignages illustrent l’écart croissant entre les démentis officiels et la dure réalité vécue par les étudiants.

Des déclarations officielles contradictoires
Même au sein des institutions du régime, les contradictions abondent. Alors que le porte-parole de l’université tentait de minimiser le problème, le ministre des Sciences reconnaissait fin 2024 que les droits avaient triplé, qualifiant la situation de « choc » pour les familles. Un député du régime a également averti que les étudiants en filières médicales sombraient de plus en plus dans l’endettement à cause de ces coûts exorbitants.

Malgré ces aveux, aucune mesure corrective n’a été prise, laissant aux étudiants et à leurs familles le soin de supporter le fardeau financier.

L’éducation, un privilège plutôt qu’un droit
La crise des droits de scolarité à l’Université islamique Azad reflète une tendance plus large du régime : réduire l’accès aux droits fondamentaux — éducation, santé, logement — tout en consacrant ses ressources à la répression, à la corruption et à l’aventurisme régional.
Les étudiants issus de familles modestes et de la classe moyenne sont systématiquement exclus de l’enseignement supérieur, transformant celui-ci en un privilège réservé aux riches ou aux proches de l’élite dirigeante.

L’an dernier déjà, des manifestations avaient éclaté contre la hausse des droits de scolarité. À l’approche de la nouvelle année universitaire, la colère refait surface, et beaucoup estiment que l’éducation devient un nouveau champ de bataille contre les politiques injustes du régime.

Une crise étudiante en gestation
La flambée des droits a intensifié le mécontentement au sein de la population étudiante, historiquement au premier plan des mouvements de protestation. Comme l’a résumé un étudiant avec amertume : « Le régime fait en sorte que seuls les riches puissent étudier, pendant que le reste d’entre nous est écarté. »

Avec la montée des frustrations et l’aggravation des inégalités économiques, l’assaut du régime contre l’éducation pourrait bien devenir l’étincelle d’un soulèvement plus large.

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