Isa Kalantari, dans une interview accordée lundi 25 août au site Internet officiel Didban Iran, a évoqué des questions telles que la crise de l'eau, la construction de barrages, la mafia de l'eau, la mauvaise gestion des ressources en eau, le gaspillage de l'eau dans l'agriculture, la mauvaise gestion du ministère de l'Énergie, l'affaissement des terres, la pollution de l'air et d'autres problèmes liés à l'eau et à l'environnement.
Il a déclaré que les problèmes d'eau du pays se sont accumulés au cours des dernières décennies et étaient prévisibles : « Tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui ont été mentionnés il y a 20 ans, mais tout le monde courait après l'extraction de l'eau, le transfert de l'eau, le prélèvement en eaux profondes et peu profondes, le courtage, les jeux de la mafia, etc. »
L'ancien directeur du ministère de l'Environnement, en réponse à une question sur l'existence d'une mafia de l'eau dans le pays, a déclaré : « Ce sont nos décideurs, nos consultants et nos entrepreneurs en eau, ainsi que leurs collègues du ministère de l'Énergie, qui imposent ces politiques. Comment pouvons-nous assécher tous nos fleuves et construire des barrages ? Certes, il existe une mafia de la construction de barrages, mais cela résulte de la faiblesse des décideurs en matière d'eau dans le pays. »
Une mafia à plusieurs niveaux qui joue un rôle dans l’élaboration des politiques, l’exploitation et la mise en œuvre des projets est le principal facteur à l’origine de la crise de l’eau et de l’énergie en Iran.
Dans ce contexte, l'ancien ministre de l'Agriculture a décrit la société Mahab Ghods comme le « décideur politique de la mafia de l'eau et la main cachée derrière les pénuries d'eau, la construction de barrages et les projets d'eau dans le pays », ajoutant : « Il s'agit d'une entreprise monopolistique sous la supervision de laquelle toutes les constructions de barrages sont réalisées. »
Il a ajouté : « Avant que cette entreprise ne soit transférée à l’Astan Quds Razavi (un puissant conglomérat religieux et économique) puis rétrocédée au ministère de l’Énergie, toutes les études hydrauliques du pays étaient confiées à Mahab Ghods. Cette entreprise fonctionnait à 1 500 % de sa capacité, répartissant les études entre d’autres entreprises, prélevant sa part et devenant ainsi un monopole. »
Khatam al-Anbiya et SEPASAD
Dans une autre partie de l'entretien, interrogé sur le rôle de Khatam al-Anbiya et de Sepasad dans les projets de transfert d'eau, Kalantari a déclaré : « Ce sont des entrepreneurs, et un entrepreneur est en quelque sorte un fossoyeur ; ils prennent le plan et le budget de quelqu'un d'autre et se contentent d'exécuter le projet. Mais le problème est qu'ils sont également devenus des monopoles, et le secteur privé a quasiment disparu. »
Cet ancien responsable environnemental a décrit les entrepreneurs responsables de l'élaboration des politiques comme les « principaux responsables de la situation actuelle de l'eau » et a ajouté : « Nos décideurs ne sont pas très bien informés et ne font que répéter quelques slogans sociaux et populistes comme telle ville a besoin d'eau ou telle ville a besoin de développement agricole. »
Il a ajouté que dans le secteur de l’eau, les décideurs politiques ont été principalement des consultants et des entrepreneurs en eau qui ont privilégié leurs intérêts personnels aux intérêts nationaux : « Ils présentent des projets dans ce domaine au ministère de l’Énergie, et le ministre les soumet ensuite au gouvernement et au parlement pour approbation et mise en œuvre. »
Kalantari a souligné que la mafia contractante est certainement derrière les projets de transfert d'eau de la mer d'Oman vers le centre de l'Iran, y compris Ispahan, Kerman et Yazd, en déclarant : « Il en va de même pour les projets en eaux profondes, qui ont déjà été rejetés dans le monde entier. »
En mai, lors de son voyage au Moyen-Orient, le président américain Donald Trump a qualifié le régime iranien de « régime corrompu », « destructeur pour la région » et « pris au piège d'une mafia de l'eau ». Il a déclaré qu'en raison de décennies de mauvaise gestion, l'Iran a sombré dans l'obscurité et que la mafia de l'eau a provoqué la sécheresse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire