mardi 12 août 2025

La 81e semaine de la campagne des mardis contre les exécutions en Iran

 Au cours de la 81e semaine de la campagne des mardis contre les exécutions en Iran, des prisonniers politiques de 49 prisons iraniennes ont entamé une grève de la faim pour protester contre ce qu’ils décrivent comme une « vague d’exécutions sans précédent » et une « escalade de la répression » de la part du régime clérical.

Dans une déclaration marquant la 81e semaine de la campagne, les organisateurs ont condamné le transfert soudain de cinq prisonniers politiques – Vahid Bani-Amerian, Pouya Ghobadi, Babak Alipour, Akbar (Shahrokh) Daneshvarkar et Mohammad Taghavi – de la prison du Grand Téhéran à la prison de Qezel Hesar. Le communiqué précise que cette décision est « un acte fermement condamné par Amnesty International ».

Deux autres détenus, Babak Shahbazi et Omid Tabari Moghadam, ont également été transférés à Ghezel Hesar « après avoir été battus », une mesure que la campagne décrit comme s’inscrivant dans « l’escalade de la pression sur les prisonniers politiques » et « l’augmentation sans précédent des exécutions de peines de mort dans le pays ».

Selon la campagne, Amer Paraki Balochzehi, prisonnier politique baloutche, a été placé en isolement à la prison de Zahedan « en vue de l’exécution de sa condamnation à mort », et sa vie est « en grave danger ». La déclaration soulignait que « rien que le 6 août, 20 personnes ont été pendues » et que « depuis le 23 juillet, plus de 110 personnes ont été exécutées en Iran ».

Malgré cette vague, la campagne soulignait que « la résistance des prisonniers et du peuple se poursuit ». Elle citait l’exemple de Semirom, où « les commerçants et les braves gens… ont fermé leurs marchés et leurs boutiques pour protester contre la condamnation à mort de deux frères, Fazel et Mehran Bahramian, faisant entendre leur voix à tous ».

La campagne a lancé un appel aux familles des prisonniers condamnés à mort :

« Ne cachez pas les condamnations à mort prononcées contre vos enfants et vos proches ; faites-les connaître largement. Rassemblez-vous dans les lieux publics et élevez la voix contre ces peines inhumaines.»

Elle a appelé également tous les Iraniens et le monde à « se tenir aux côtés de ces familles et à se soulever contre le système d’exécution en Iran par tous les moyens et outils disponibles ». La déclaration concluait :

« Seuls le soulèvement et la résistance, le courage et une voix collective forte pourront mettre fin à ce cycle de mort. » Grève de la faim dans 49 prisons : Des prisonniers politiques de 49 établissements pénitentiaires, dont Evin, Ghezel Hesar, le Grand Téhéran, Qarchak, Zahedan, Shiraz, Mashhad, Rasht, Tabriz, Urmia et Sanandaj, ont entamé une grève de la faim le 12 août en solidarité avec les personnes menacées d’exécution imminente.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire