La prison de Qarchak, longtemps citée comme l'un des pires centres de détention pour femmes du régime iranien, applique une politique mortelle du « paiement contre traitement », selon des sources internes. Les responsables de l'infirmerie de la prison refuseraient de fournir les soins médicaux nécessaires ou de transférer les détenues malades vers des hôpitaux extérieurs, à moins que les détenues ou leurs familles ne paient ces soins à l'avance.
Cette politique est appliquée malgré le fait que de nombreuses femmes incarcérées à Qarchak ne bénéficient d'aucun soutien financier extérieur. Dans de nombreux cas, des détenues en état critique, incapables de payer les frais exigés, ont été renvoyées dans leurs quartiers sans recevoir de soins.
Conséquences fatales d'une politique corrompue
Ce refus délibéré de soins médicaux a eu des conséquences fatales. Ces derniers mois, plusieurs détenues sont décédées suite au refus délibéré de soins médicaux urgents. Parmi les victimes figuraient Atefeh Banayi et Farzaneh Bizhanipour, toutes deux accusées par le personnel pénitentiaire d'avoir simulé leur maladie alors qu'elles étaient en état de détresse physique grave, et qui sont décédées peu après. Des rapports suggèrent que d'autres décès similaires se sont produits, mais n'ont pas été rendus publics, enveloppés d'un silence officiel.
Le responsable de l'infirmerie de la prison de Qarchak, une infirmière, a été désigné comme le principal responsable de ces demandes de paiement. Même les détenus présentant des pathologies graves, comme un risque de crise cardiaque, se sont vus imposer l'obligation de payer avant leur transfert à l'hôpital.
Violation des règlements officiels
Cette pratique constitue une violation directe des propres règlements de l’Organisation des prisons iraniennes, qui stipulent explicitement que les autorités pénitentiaires sont responsables de la protection de la santé et de la vie des détenus.
La situation désastreuse s'étend également aux prisonnières politiques. Les femmes transférées au quartier de quarantaine de la prison de Qarchak à la suite d'une attaque contre la prison d'Evin sont également détenues dans des conditions déplorables et confrontées au même manque de soins médicaux potentiellement mortel.
La poursuite de la politique de « l’argent contre le traitement » confirme la réputation de Qarchak non seulement comme l’une des prisons les plus tristement célèbres d’Iran, mais aussi comme un établissement où la vie de plus de 1 200 détenus est activement et délibérément mise en danger.

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