Un massacre effroyable dans le désert d’Ispahan
Le 25 juillet 2025, une opération militaire et sécuritaire d’une rare brutalité a frappé les zones désertiques de la province d’Ispahan, coûtant la vie à onze membres de la famille Qanbarzehi. Ces victimes, originaires de Zahedan, ont été ciblées par une offensive coordonnée impliquant des forces venues d’Ispahan, du Yazd et du Khorasan du Sud.
Loin d’être des criminels aguerris, ces hommes étaient de simples travailleurs pauvres, des porteurs de carburant tentant de nourrir leurs familles. Parmi eux figuraient quatre frères, quatre neveux et trois proches parents. Leur mort, provoquée par des tirs au sol et des frappes aériennes, est décrite par les militants comme l’un des crimes les plus atroces commis contre la communauté baloutche ces dernières années.
Des victimes mutilées, des familles brisées
Les autorités ont retenu les corps pendant 18 jours avant de les restituer dans des conditions suspectes. Le 13 août, dans le village de Shandak, près de Zahedan, leurs funérailles ont rassemblé une foule endeuillée. Des images poignantes montrent onze tombes alignées pour une inhumation collective.
Les familles ont dénoncé des mutilations graves : certains corps étaient brûlés, d’autres criblés de balles à bout portant. L’un des hommes, Javad Qanbarzehi, aurait été exécuté d’une balle dans la nuque. Ces éléments accréditent la thèse d’exécutions extrajudiciaires plutôt que d’affrontements armés.
Une version officielle truffée de contradictions
Les médias officiels ont présenté l’opération contre la famille baloutche comme un coup porté à des « bandits armés » transportant drogue et armes lourdes. Mais aucun élément tangible ne corrobore ces affirmations :
Aucun enregistrement ou preuve des prétendus saisies n’a été fourni.
Aucun prisonnier n’a été capturé vivant, privant les autorités d’informations pourtant cruciales.
Une arme lourde prétendument saisie a été retrouvée intacte dans un véhicule détruit par un raid aérien, renforçant les soupçons de mise en scène.
Ces incohérences font planer l’ombre d’une manipulation visant à maquiller un massacre délibéré contre cette famille baloutche.
Répression systémique et discrimination
Pour les habitants du Baloutchistan, ces violences ne sont pas nouvelles. Depuis des années, les soukhtbaran—ces porteurs de carburant qui survivent dans l’une des régions les plus pauvres du pays—subissent une répression sanglante sous couvert de lutte contre la contrebande. Plutôt que d’offrir des solutions à la misère, le régime impose violence, humiliation et punition collective.
Les défenseurs des droits humains soulignent que ces hommes étaient de simples travailleurs, victimes d’un État qui cible systématiquement ses minorités ethniques à travers une politique militarisée.
Appel à la justice et à l’action internationale
La cérémonie funéraire des onze membres de la famille baloutche s’est transformée en cri de colère et d’exigence de justice. Les contradictions du régime, les indices de falsification et l’inhumanité du traitement infligé aux familles illustrent un schéma plus vaste : l’usage de récits fabriqués pour légitimer les exécutions sommaires.
Le massacre de la famille Qanbarzehi symbolise la brutalité exercée contre les communautés marginalisées d’Iran. Les organisations internationales de défense des droits humains sont appelées à enquêter et à poursuivre les responsables de ce crime, qui incarne l’impunité et la violence structurelle du régime iranien envers ses citoyens les plus vulnérables.


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