samedi 23 août 2025

Crise humanitaire à la prison de Qarchak Varamin : des prisonnières politiques confrontées à des conditions inhumaines

 La prison de Qarchak Varamin, tristement célèbre en Iran, retient plus de 60 prisonnières politiques dans des conditions inhumaines et dégradantes, provoquant l’indignation internationale. Maladies, surpopulation, faim et tortures psychologiques : ce centre de détention bafoue ouvertement les droits humains les plus fondamentaux.

Des conditions inhumaines de détention

Le quartier des femmes de Qarchak, ironiquement surnommé « le Club », est un enfer étouffant. Plus de 60 prisonnières politiques, transférées en juin 2025, s’entassent dans sept petites pièces et un couloir étroit. Sans ventilation, infesté de rats et d’insectes, le lieu ne dispose que de trois toilettes et trois salles de bain pour toutes.

La plupart dorment à même le sol, suffoquant sous une chaleur humide insupportable.

Depuis début août 2025, un virus inconnu y circule, provoquant douleurs osseuses, infections de la gorge et difficultés respiratoires, poussant les détenues au bord de l’effondrement. Ces conditions violent clairement toutes les normes internationales en matière de droits humains.

Condamnations internationales face à un traitement systématiquement inhumain

Moloud Safaei

Le 19 août 2025, plusieurs responsables internationaux ont dénoncé la situation des prisons iraniennes, dont Qarchak Varamin, comme relevant d’un traitement systématiquement cruel. Ils ont pointé l’absence d’eau potable, les soins médicaux inexistants, l’insalubrité des lieux et la brutalité des gardiens.

Les ONG de défense des droits humains qualifient Qarchak de l’une des pires prisons pour femmes au monde. Elles exigent un accès médical immédiat pour les détenues et un contrôle indépendant afin d’imposer le respect des standards internationaux.

Des vies en danger, sans aucun soin médical

De nombreuses prisonnières risquent la mort faute de traitement. Azar Karvandi, atteinte de maladies cardiaques et de problèmes cervicaux, est privée de soins. Moloud Safaei, qui a besoin d’une opération urgente pour une hernie diaphragmatique, se voit refuser tout transfert à l’hôpital. Parvin Mirasan et Maryam Banoo Nasiri souffrent de pathologies chroniques, tandis que les détenues âgées s’affaiblissent chaque jour davantage.

Pire encore, la prison impose une politique « argent contre soins », obligeant les prisonnières à payer pour se faire soigner, une pratique qui a déjà coûté plusieurs vies.

Faim et privations délibérées

Azar Korvandi

Le 18 août 2025, les autorités ont coupé l’eau et l’électricité, cessant de cuisiner ou de distribuer de la nourriture. Incapables d’acheter au magasin de la prison, nombre de femmes sombrent dans la faim et l’épuisement. Cette privation volontaire aggrave la crise humanitaire et vise à briser physiquement et moralement ces prisonnières.

Promesses trahies, punition organisée

Malgré la disponibilité de places dans d’autres établissements, les autorités retardent volontairement tout transfert vers une prison mieux équipée. Les familles dénoncent une mesure punitive destinée à écraser l’esprit de résistance de ces femmes, emprisonnées pour leur engagement en faveur de la liberté.

Un appel urgent à la communauté internationale

Prison de Qarchak Varamin

Les organisations de défense des droits humains tirent la sonnette d’alarme : elles réclament le transfert immédiat des prisonnières politiques de Qarchak, un accès sans délai aux soins et le respect de leur dignité. Elles appellent la communauté internationale à exercer une pression diplomatique et juridique pour mettre fin à ces abus.

Une catastrophe humanitaire en cours

La prison de Qarchak Varamin est le théâtre d’une tragédie humaine. Surpopulation, maladies, négligence délibérée : chaque jour qui passe met en danger la vie de ces femmes dont le seul « crime » est d’avoir défendu la liberté et la justice. Si rien n’est fait, ce lieu restera le symbole d’une oppression méthodique et meurtrière.

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