jeudi 21 août 2025

Les exécutions en Iran atteignent un niveau critique en août 2025

 Les exécutions en Iran ont augmenté de manière alarmante, avec 151 prisonniers tués rien qu’en août 2025. Le 19 août 2025, les autorités ont exécuté 11 personnes dans les prisons de Bandar Abbas, Iranshahr, Kerman, Beyram et Arak. Cela représente plus de cinq exécutions par jour, soit une toutes les cinq heures, ce qui témoigne d’une crise profonde des droits humains. Ces exécutions fréquentes violent le droit fondamental à la vie et suscitent la condamnation internationale. Cet article examine ces exécutions, les chefs d’accusation retenus contre les condamnés et leur incompatibilité avec les normes internationales en matière de droits humains, soulignant la nécessité urgente d’une réforme.

Six prisonniers afghans exécutés à Bandar Abbas

Le 19 août 2025, les autorités pénitentiaires de Bandar Abbas ont exécuté six prisonniers afghans pour des infractions liées à la drogue. Trois des personnes identifiées sont :

Allah Nazar Tajik, environ 30 ans, marié, un enfant, originaire de la province de Farah, vivant dans la province de Nimrouz.

Abdulraouf Noorzahi, 50 ans, marié, six enfants, originaire de la province de Nimrouz.

Abdulrahman Eshaqzahi, 50 ans, marié, sept enfants, originaire de la province de Farah.

Arrêtés il y a deux ou trois ans dans le cadre d’affaires distinctes, ils ont été condamnés à mort sans que leur famille en soit informée et sans avoir pu recevoir de dernière visite. Les autorités vérifient toujours l’identité des trois autres prisonniers, ce qui met en évidence les problèmes de transparence persistants du système judiciaire iranien.

Majid Pourasahaq exécuté à Bandar Abbas

Le même jour, les autorités ont exécuté Majid Pourasahaq à la prison de Bandar Abbas. Originaire de la région, il était accusé de meurtre et avait été condamné à mort. Son exécution s’est déroulée sans que sa famille en ait été informée au préalable, ce qui souligne l’absence de procédure régulière dans les exécutions en Iran.

Milad Narouei exécuté à la prison de Kerman

Le 19 août 2025, les autorités de la prison de Kerman ont exécuté Milad Narouei, 29 ans, originaire de Zahedan. Arrêté en 2022 pour des accusations liées à la drogue, sa condamnation à mort avait été annulée, rendant son exécution inattendue. Sa famille a exprimé son choc, car elle pensait qu’il serait épargné, soulignant les incohérences dans les décisions judiciaires.

Hafiz Siahkhani exécuté à la prison d’Iranshahr

À l’aube du 19 août 2025, les responsables de la prison d’Iranshahr ont exécuté Hafiz Siahkhani, 38 ans, originaire du village de Shahdraz. Arrêté en 2011 pour meurtre, il a été exécuté sans que sa famille en soit informée et sans avoir pu recevoir de dernière visite. Ce manque de communication illustre encore davantage la nature opaque des procédures d’exécution en Iran.

Exécution publique de Sajjad Molaei Hakani à Beyram

Le 19 août 2025, les autorités ont exécuté publiquement Sajjad Molaei Hakani à Beyram, dans le Laristan. Condamné pour meurtre, son exécution publique visait à dissuader la criminalité, mais elle a plutôt suscité l’indignation en raison de son caractère inhumain et de l’absence d’équité judiciaire.

Behzad Zeinali exécuté à la prison d’Arak

Le même matin, les responsables de la prison d’Arak ont exécuté Behzad Zeinali pour meurtre. Sa condamnation à mort a été exécutée sans que sa famille en soit informée, ce qui reflète le manque de transparence qui caractérise les exécutions en Iran.

Les exécutions en Iran violent les droits humains fondamentaux

Les exécutions en Iran remettent directement en cause le droit universel à la vie, pierre angulaire des droits humains. Ce droit inaliénable est violé par la peine de mort, qui ne laisse aucune place à la correction des erreurs judiciaires. En outre, certaines méthodes d’exécution, telles que la pendaison, constituent souvent des actes de torture, en violation des normes internationales. Ces pratiques soulèvent des questions éthiques et alimentent les appels internationaux demandant à l’Iran de mettre fin aux exécutions.

Des procès inéquitables compromettent les obligations de l’Iran en matière de droits humains

En tant que signataire des accords internationaux relatifs aux droits humains, l’Iran doit garantir des procès équitables dans les affaires passibles de la peine de mort. Cependant, de nombreuses exécutions en Iran manquent de transparence, restreignent les droits légaux des accusés et sont prononcées par des tribunaux qui ne sont pas indépendants. Par exemple, les accusés n’ont souvent pas accès à une représentation juridique adéquate et les verdicts sont fréquemment rendus à l’issue de procédures précipitées ou biaisées. De telles pratiques violent l’obligation de réserver la peine de mort aux crimes les plus graves et de la soumettre à un contrôle judiciaire rigoureux. En conséquence, la communauté internationale continue de critiquer le système judiciaire iranien pour son incapacité à respecter les normes en matière de procès équitables.

Appel mondial à l’action contre les exécutions en Iran

La fréquence alarmante des exécutions en Iran exige une attention mondiale urgente. Les organisations de défense des droits humains plaident en faveur d’un contrôle plus strict et d’une pression accrue sur l’Iran afin qu’il se conforme aux normes internationales. En s’attaquant à ces violations, la communauté internationale peut faire pression pour que des réformes soient mises en place afin de protéger le droit à la vie et de garantir des procédures judiciaires équitables en Iran.

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