Les autorités pénitentiaires ont récemment transféré Elaheh Fouladi, menottée et enchaînée, dans un hôpital, où un ordre a été délivré pour son admission obligatoire dans un établissement psychiatrique. Cet acte constitue une forme manifeste de torture psychologique et une tentative de briser l’esprit des prisonnières politiques.
Ce transfert, réalisé avec violence par les gardiens de la prison de Qarchak, a suscité une profonde inquiétude quant au sort de Fouladi. En Iran, le transfert forcé de prisonnières politiques dans des institutions psychiatriques s’accompagne souvent de l’administration de médicaments non identifiés et de traitements coercitifs, causant des dommages irréversibles à leur santé physique et mentale.
Fouladi avait déjà subi des pressions illégales lors de sa première détention dans la ville de Khalkhal, où, selon ses proches, des agents du renseignement lui avaient injecté des substances non identifiées. La menace renouvelée de telles pratiques suscite aujourd’hui de graves préoccupations quant à sa sécurité et à son bien-être.
Malgré une maladie cardiaque nécessitant des soins spécialisés urgents, les autorités judiciaires non seulement empêchent son accès à un traitement approprié, mais aggravent encore sa situation en ordonnant son transfert forcé dans un hôpital psychiatrique.
Qui est Elaheh Fouladi ?
Née en 1978 à Khalkhal, Elaheh Fouladi est mariée et mère d’un enfant. Elle était étudiante en dernière année d’université lorsqu’elle a été arrêtée avec son mari, Sattar Babaei, dans un aéroport le 23 janvier 2020, avant d’être transférée à la prison d’Evin. Après plusieurs mois d’interrogatoire, elle a été libérée sous caution en août 2020.
Par la suite, le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à huit ans de prison pour « collusion et complot par des liens avec l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) » et pour « propagande contre l’État ».
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