Osman Mameh, un homme de 55 ans originaire de Bokan, a disparu après son arrestation le 18 novembre 2022, lors de manifestations nationales. Les forces de sécurité lui ont tiré dessus avec des balles en caoutchouc lors de son arrestation, blessant sa femme avec plus de 50 balles. Depuis plus de 1 000 jours, sa famille n’a reçu aucune information sur son sort. Ce cas met en évidence les violations systématiques des droits humains en Iran, notamment les détentions arbitraires et les disparitions forcées. Le silence des autorités alimente les craintes que Mameh soit mort sous la torture. Ci-dessous, nous explorons son histoire et ses implications plus larges.
Arrestation et disparition d’Osman Mameh
Les forces de sécurité ont arrêté Osman Mameh le 18 novembre 2022 alors qu’il rentrait chez lui à Bokan. Des témoins oculaires ont rapporté que les autorités ont utilisé des balles en caoutchouc, blessant Mameh et sa femme. Depuis lors, aucune institution n’a reconnu sa détention ni fourni de détails sur son état. Les demandes de renseignements de sa famille auprès des autorités sécuritaires et judiciaires de Bokan sont restées sans réponse. Ce manque de transparence fait de l’affaire Mameh un cas évident de disparition forcée, en violation des normes internationales en matière de droits humains.
Le combat sans fin d’une famille
Ardalan Mameh, le fils d’Osman, a partagé un message vidéo. Il a révélé que son père était détenu par le ministère du Renseignement depuis plus de 1 000 jours sans aucune nouvelle. Ardalan a décrit cette incertitude comme une torture psychologique, plongeant la famille dans une peur constante. Il a lancé un appel à l’aide aux organisations de défense des droits humains, les exhortant à exiger des réponses des autorités iraniennes. Les efforts persistants de la famille pour obtenir des informations n’ont abouti qu’à de vagues promesses d’« attendre l’annonce du ministère du Renseignement ». Ce silence persistant ne fait qu’aggraver leur détresse.
Menaces contre la famille
Les agents de sécurité ont menacé à plusieurs reprises la famille de Mameh, leur interdisant de parler aux médias. Ces actions visent à étouffer la vérité sur le sort d’Osman. La famille pense que les autorités utilisent ces menaces pour intensifier la pression psychologique et les forcer à se taire. Malgré ces difficultés, la famille continue de chercher des réponses, faisant preuve d’une résilience remarquable face à l’oppression.

Difficultés économiques et sanitaires
Osman Mameh était le seul soutien financier de sa famille. Son arrestation les a plongés dans de graves difficultés financières. Sa femme, blessée lors de l’arrestation, souffre de migraines chroniques et a du mal à accomplir les tâches quotidiennes. Leur aîné souffre d’une maladie cardiaque et leur cadet lutte contre une grave dépression due à la disparition de son père. Aucune institution n’a proposé son aide, laissant la famille dans une situation désespérée. Cette négligence aggrave leur souffrance, soulignant l’impact plus large de la détention de Mameh.
Craintes de torture et de mort
N’ayant aucun contact ni aucune visite autorisée, la famille craint qu’Osman ne soit mort sous la torture. Leurs demandes répétées auprès des tribunaux et des agences de sécurité sont restées sans réponse, et les autorités leur ont refusé le droit de déposer une plainte officielle. Les militants des droits humains avertissent que ce secret pourrait être le signe d’une issue tragique. L’absence de responsabilité alimente les inquiétudes concernant la sécurité de Mameh et souligne la brutalité de l’appareil sécuritaire iranien.
Un travailleur pris dans la répression
Avant son arrestation, Osman Mameh travaillait dans un élevage de volailles dans la région du Kurdistan irakien, traversant la frontière irano-irakienne pour subvenir aux besoins de sa famille. Il n’avait aucun passé politique ni n’était engagé dans des activités militantes organisées. Son arrestation alors qu’il rentrait chez lui reflète la répression aveugle exercée par l’Iran à l’encontre des citoyens ordinaires. Cette affaire montre comment les autorités ciblent des individus sans justification claire, semant la peur dans les régions marginalisées comme Bokan.
L’héritage de résistance d’Osman Mameh
Le cas d’Osman Mameh symbolise la crise plus large des droits humains en Iran. Les souffrances de sa famille reflètent le lourd tribut que paient d’innombrables autres personnes victimes de disparitions forcées. Le refus des autorités de fournir des réponses révèle un échec systémique dans le respect de la justice. Pourtant, la persévérance de la famille, menée par les appels publics d’Ardalan, inspire l’espoir. Leur combat pour la vérité maintient l’histoire de Mameh vivante, exhortant la société civile et les groupes de défense des droits humains à exiger des comptes. Cette affaire souligne la nécessité urgente d’une action mondiale pour lutter contre les pratiques irresponsables de l’Iran.


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