mardi 19 août 2025

Iran : Kianoush Cheraghi condamné à 13 mois et demi de prison et 40 coups de fouet pour son activisme

 Kianoush Cheraghi, ancien prisonnier politique, risque une peine sévère en Iran pour son activisme sur Internet. Le 17 août 2025, la chambre 101 du tribunal pénal de Dehloran l’a condamné à 13 mois et 16 jours de prison pour « diffusion de fausses informations en ligne » et à 40 coups de fouet pour « outrage à agent ». Cette décision met en évidence la répression continue de la dissidence en Iran. Le cas de Cheraghi révèle une tendance inquiétante en matière de violations des droits humains, notamment des violations de la liberté d’expression et du droit à un procès équitable. Nous explorons ci-dessous son histoire et ses implications plus larges.

La dernière condamnation de Kianoush Cheraghi

Les autorités ont arrêté Kianoush Cheraghi le 27 septembre 2023, après qu’il ait publié une vidéo sur Instagram à l’approche de l’anniversaire de la manifestation de 2022. Le tribunal l’a accusé de diffusion de fausses informations, une accusation courante contre les militants. De plus, la peine de 40 coups de fouet pour insulte à des agents viole les normes internationales en matière de droits humains. Les groupes de défense des droits humains condamnent cette peine comme étant une forme de torture, en violation de l’article 7 du PIDCP. Kianoush Cheraghi, un ingénieur informatique de 45 ans, est victime de harcèlement incessant pour ses critiques de la corruption et son plaidoyer en faveur des droits civils. Cette décision montre que le système judiciaire iranien cible les militants même après leur libération, en créant de nouvelles accusations pour les réduire au silence.

Une histoire de persécution

Les ennuis de Kianoush Cheraghi ont commencé bien avant cette dernière condamnation. Le 3 octobre 2023, les autorités l’ont de nouveau arrêté peu après sa libération initiale. La deuxième chambre du tribunal révolutionnaire d’Ilam, présidée par le juge Seyed Reza Salahuddini, l’a condamné à un an de prison pour « propagande contre le système ». Parallèlement, la 101e chambre du tribunal pénal de Dehloran, présidée par le juge Hossein Panahi, l’a condamné à deux ans de prison et lui a ordonné de rédiger un mémoire de recherche de 200 pages sur les victimes de la guerre Iran-Irak. Les experts juridiques qualifient cette décision d’humiliante et d’illégale. Après avoir purgé 14 mois, Kianoush Cheraghi a quitté la prison de Dargaz le 12 mai 2025, avec une peine avec sursis. Cependant, sa liberté n’a duré que quelques semaines avant de faire l’objet de nouvelles arrestations et accusations.

Arrestations continues et impact sur la famille

Le 23 juin 2025, les services de renseignement ont arrêté Kianoush Cheraghi et sa femme, Akram Sabzi. Ces arrestations répétées nuisent à sa santé physique et mentale et font peser une pression énorme sur sa famille. Les services de sécurité utilisent ces tactiques pour faire taire la dissidence, en particulier dans les régions marginalisées comme Dehloran. Par conséquent, les militants comme Cheraghi sont soumis à une pression constante, ce qui favorise la peur au sein de la société civile. Néanmoins, sa résilience met en évidence la force des militants iraniens.

Violations des droits humains dans l’affaire Cheraghi

L’affaire Kianoush Cheraghi met en évidence de graves violations des droits humains en Iran, notamment :

  • Liberté d’expression : l’article 19 du PIDCP protège le droit de Cheraghi d’exprimer des opinions critiques en ligne. Les poursuites engagées contre lui pour son activisme violent ce droit.
    Interdiction de la torture : la peine de 40 coups de fouet enfreint l’article 7 du PIDCP, qui interdit les traitements inhumains.
  • Droit à un procès équitable : l’article 14 du PIDCP garantit des procès équitables. Les condamnations de Cheraghi reposent sur des aveux obtenus sous la contrainte et ne sont pas le fruit de procédures judiciaires transparentes.

Ces abus reflètent la crise plus large des droits humains en Iran. Les arrestations arbitraires et le déni des droits légaux créent un climat d’intimidation.

La lutte pour la liberté continue

L’histoire de Kianoush Cheraghi reflète les luttes d’innombrables prisonniers politiques en Iran. Malgré les efforts du régime pour le réduire au silence, sa voix amplifie la demande de liberté et de justice. Son cas souligne la nécessité d’une attention mondiale sur les violations des droits humains en Iran. Les militants comme Cheraghi inspirent l’espoir, montrant que la résistance persiste même sous l’oppression. Leur courage alimente la lutte pour un Iran plus libre et plus juste.

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