samedi 30 août 2025

Le régime iranien alimente les mandataires étrangers tandis que la population s’appauvrit

 Alors que le dollar américain franchissait la barre vertigineuse des 100 000 tomans en août 2025, le peuple iranien a été frappé par une nouvelle étape sombre : les statistiques officielles ont confirmé que l’inflation annuelle avait dépassé les 42 %. Pour des millions de ménages, ces chiffres ne sont pas abstraits ; ils représentent des économies englouties, des tables vides et un avenir sacrifié sur l’autel des priorités idéologiques du régime.

Ce déclin économique catastrophique n’est pas une tragédie imprévue, mais la conséquence directe d’un choix politique délibéré de Téhéran. Alors que les citoyens ordinaires sont écrasés par l’effondrement de la monnaie et l’hyperinflation, le régime continue de piller systématiquement les richesses du pays. Des milliards de dollars sont détournés pour enrichir une élite corrompue et financer un vaste réseau de mandataires étrangers, créant un environnement social explosif où une population agitée est poussée à son point de rupture.

L’anatomie d’un effondrement
Les derniers indicateurs économiques, tirés des sources officielles du régime lui-même, dressent le sombre tableau d’une économie en chute libre. Le 29 août, le dollar a franchi la barre des 103 000 tomans, une hausse directement attribuée aux craintes des marchés concernant l’activation du mécanisme de « snapback » des sanctions prévues par l’accord sur le nucléaire.

Simultanément, le Centre iranien des statistiques a publié son rapport pour le mois de Mordad (se terminant le 22 août), confirmant que le taux d’inflation avait atteint 42,4 %. Les données ont révélé que les ménages ont été contraints de dépenser 42,4 % de plus pour le même panier de biens et services par rapport à l’année précédente. Les hausses de prix les plus importantes ont concerné la catégorie « alimentation, boissons et tabac », qui a enregistré une hausse brutale de 3,9 % en un seul mois, érodant encore davantage le pouvoir d’achat de familles déjà en difficulté.

Les initiés du régime sont conscients de la catastrophe imminente. Un rapport de la Chambre de commerce de Téhéran – que les responsables ont ensuite tenté de démentir après sa publication – a mis en garde contre un scénario catastrophe en cas de rétablissement complet des sanctions internationales. Leurs prévisions tablaient sur une inflation en flèche à 90 %, un dollar atteignant 165 000 tomans, une croissance économique plongeant à -3 % et un taux de chômage atteignant le niveau dévastateur de 14 %.

Étude de cas sur le pillage commandité par l’État
Les priorités économiques du régime sont clairement illustrées par sa gestion du secteur agricole. Sous couvert de sécurité alimentaire, ses politiques démantèlent activement la production nationale au profit d’une poignée de corrompus. Selon le chef des douanes du régime, Farud Asgari, au cours des cinq premiers mois de l’année iranienne (mars-août 2025), le gouvernement a autorisé l’importation de 836 000 tonnes de riz, d’une valeur de 904 millions de dollars, sous prétexte de « sécheresse ».

Ce flot d’importations a été catastrophique pour les riziculteurs iraniens, en particulier dans les provinces septentrionales de Gilan et de Mazandaran. Incapables de concurrencer le riz étranger subventionné, les producteurs locaux ont vu leurs produits s’accumuler dans les entrepôts et leurs moyens de subsistance détruits. Cette politique ne vise pas à nourrir la population ; c’est un exemple typique de système de recherche de rente destiné à enrichir des « gangs mafieux ». Ces groupes, souvent étroitement liés à des institutions puissantes comme le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), exploitent leur accès à des taux de change préférentiels pour importer des marchandises à bas prix et les revendre sur le marché intérieur à des prix exorbitants, engrangeant ainsi des profits colossaux aux dépens des agriculteurs et des consommateurs.

Le cœur idéologique de la crise : les intermédiaires avant le peuple
La source de cette catastrophe économique réside dans une doctrine politique qui place systématiquement son idéologie expansionniste au-dessus du bien-être du peuple iranien. Dans un aveu remarquablement franc, le journal d’État Jahan-e Sanat a récemment présenté le défi pour le gouvernement du président du régime Massoud Pezeshkian comme un choix entre « le peuple et… » le réseau d’intermédiaires étrangers du régime.

L’article reconnaissait qu’avec un déficit budgétaire ahurissant de 800 000 milliards de tomans, comme l’a indiqué l’économiste Ali Ghanbari, l’État ne peut plus se permettre de financer les deux. La solution du régime a consisté à réduire les subventions pour des millions de familles et à imposer un large éventail de nouvelles taxes, forçant ainsi la population appauvrie à financer des groupes comme le Hezbollah et le Hamas.

Cependant, l’idée que Pezeshkian ait réellement son mot à dire dans cette affaire est une illusion. Comme ses prédécesseurs, il n’est qu’un simple « fonctionnaire », impuissant à modifier l’orientation stratégique du régime. La véritable autorité appartient au Guide suprême Ali Khamenei et au CGRI. Comme l’ont souligné à maintes reprises les économistes iraniens, environ

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