jeudi 28 août 2025

Exécutions de 6 prisonniers, dont une femme, dans les prisons de Birjand, Nahavand, Tabriz, Mashhad et Kerman

 Les exécutions en Iran ont atteint 172 cas entre juillet et août 2025. Six prisonniers, dont une femme, ont récemment été exécutés dans plusieurs prisons.

Plus de cinq personnes sont exécutées chaque jour, suscitant l’indignation internationale. La peine de mort en Iran viole les droits humains fondamentaux. Les six exécutions les plus récentes ont eu lieu dans les prisons de Birjand, Nahavand, Tabriz, Mashhad et Kerman. Elles mettent en lumière les graves dysfonctionnements du système judiciaire iranien, marqué par un manque de transparence et des procès inéquitables.

Un niveau d’exécutions alarmant en Iran

Assef Rakhshani

Le 26 août 2025, six prisonniers ont été exécutés à Birjand, Nahavand, Tabriz, Mashhad et Kerman, selon la Société Iranienne des Droits Humains. Entre juillet et août, 172 exécutions ont été recensées, soit une moyenne de plus de cinq par jour, avec un prisonnier exécuté toutes les cinq heures. Début septembre, cinq autres exécutions ont déjà été signalées. Ces chiffres soulèvent une vive inquiétude parmi les défenseurs des droits humains, les exécutions visant souvent des groupes vulnérables et alimentant les critiques internationales.

Mort d’Assef Rakhshani dans la prison de Birjand

Assef Rakhshani, 28 ans et père de huit enfants, a été exécuté le 26 août 2025 à la prison de Birjand pour des accusations liées aux stupéfiants, portées depuis 2023. Les autorités ont refusé à sa famille une dernière visite et n’ont pas annoncé son exécution. Ce manque de transparence suscite de vives critiques. De nombreux cas en Iran illustrent l’absence de procès équitables, et celui de Rakhshani relance le débat sur la justice et l’équité du système judiciaire.

Exécution d’Ehsan Khani à Nahavand

Ehsan Khani a été exécuté le 26 août 2025 à la prison de Nahavand. Arrêté il y a cinq ans pour meurtre, il avait été condamné à mort. Son procès, entaché d’opacité, soulève des questions sur l’absence de garanties fondamentales. Les défenseurs des droits humains dénoncent un système judiciaire qui ignore les normes internationales.

Exécution de Maliheh Haghi à Tabriz

Maliheh Haghi, 34 ans, a été pendue le 26 août 2025 à la prison de Tabriz pour des accusations de meurtre datant de six ans. Son cas illustre la présence croissante de femmes parmi les exécutés en Iran, un sujet qui alarme les militants. Son procès, jugé inéquitable, a été condamné par les organisations de défense des droits humains et relance les appels à l’abolition de la peine de mort.

Exécutions de Javad Sohaili et Nader Sepahdar à Mashhad

Le 17 août 2025, deux hommes, Javad Sohaili et Nader Sepahdar, ont été exécutés à la prison de Vakilabad à Mashhad pour des accusations liées aux stupéfiants. La ville est l’un des principaux centres d’exécutions en Iran. Les lois iraniennes sur la drogue, appliquant la peine de mort pour des crimes non violents, sont régulièrement dénoncées par le droit international.

Mort de Safarali Keifari à Kerman

Safarali Keifari a été exécuté le 20 août 2025 à la prison de Kerman pour des accusations de trafic de drogue. Son arrestation à Kangavar et son procès expéditif illustrent l’absence de garanties judiciaires. Les organisations de défense des droits humains exigent des comptes et dénoncent la violation des normes internationales.

La peine de mort en Iran : une violation flagrante des droits humains

La Déclaration universelle des droits de l’homme, en son article 3, garantit le droit à la vie. Les exécutions en Iran violent ce principe fondamental. La peine capitale prive un individu de ce droit inaliénable, rend toute erreur judiciaire irréversible et, dans certains cas, implique des méthodes assimilées à la torture.

Conflit entre la peine de mort et la Déclaration universelle des droits de l’homme

L’article 3 stipule : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. » La peine de mort, en supprimant ce droit, est en contradiction directe avec ce principe.

  • Droit à la vie : La peine de mort nie un droit fondamental et inaliénable.

  • Irréversibilité : En cas d’erreur judiciaire, aucune réparation n’est possible.

  • Traitement inhumain : Les méthodes d’exécution sont souvent assimilées à des actes de torture.

Violation des engagements internationaux de l’Iran

L’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), ratifié par l’Iran, n’autorise la peine capitale qu’avec des garanties strictes d’un procès équitable et uniquement pour les crimes les plus graves. En Iran, les procès manquent souvent d’indépendance et de transparence, constituant une violation manifeste de ces obligations.

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