jeudi 14 août 2025

Alertes à l'affaissement du sol à Téhéran et situation critique de 70 % des plaines iraniennes

 Isa Bozorgzadeh, porte-parole de l'industrie de l'eau iranienne, a mis en garde contre la gravité sans précédent de la crise de l'eau, affirmant que 70 % des plaines iraniennes sont dans un état « interdit » ou « gravement interdit » et que plus de 300 plaines, dont Téhéran, sont confrontées à un risque sérieux d'affaissement de terrain.

Bozorgzadeh a déclaré au magazine d'État Payam-e Ma : « La crise de l'eau en Iran a dépassé la 110e minute du match. »

Il a décrit l’affaissement des terres comme une conséquence directe de l’extraction excessive des eaux souterraines, affirmant qu’une part importante de cette surextraction est due à « une gestion inefficace, à des lacunes juridiques et à un manque de coordination entre les institutions responsables ».

Bozorgzadeh a souligné que la réduction de la consommation d'eau dans le secteur agricole est la solution la plus importante pour contenir cette crise et que sans diminution de la superficie cultivée, une véritable conservation ne sera pas possible.

Somayeh Rafiei, chef du groupe environnemental du Majlis (Parlement) du régime iranien, a averti en mai 2025 que l'extraction excessive des eaux souterraines avait provoqué un affaissement des terres dans 30 provinces et transformé 66 % des zones humides du pays en points chauds de tempêtes de poussière.

La surextraction des puits menace Téhéran

Le porte-parole de l'industrie de l'eau du pays a qualifié le septième plan de développement de l'Iran de dernière opportunité de réformer la gestion des ressources en eau, avertissant qu'ignorer cette opportunité entraînerait la perte de la sécurité de l'eau et constituerait une menace sérieuse pour l'écosystème.

Bozorgzadeh, parlant du rôle de la municipalité de Téhéran dans cette crise, a déclaré qu'environ 50 puits potables sous le contrôle de la municipalité devraient être connectés au réseau d'eau potable, tandis que le reste devrait être scellé pour aider à équilibrer l'aquifère.

Selon lui, la surexploitation de ces puits est l’un des facteurs contribuant à l’affaissement des terres dans la capitale.

Soudabeh Najafi, présidente du Comité de la santé du conseil municipal de Téhéran, a déclaré le 9 mai : « Selon les estimations, le taux d'affaissement du sol à Téhéran atteint 24 ou 25 centimètres par an. »

Le porte-parole de l'industrie de l'eau a souligné que le forage et l'exploitation de nouveaux puits à Téhéran doivent être arrêtés et que l'utilisation des sources d'eau existantes ne doit être utilisée qu'à des fins de consommation ou de protection des aquifères.

Bozorgzadeh a ajouté : « Le nombre de puits dans l’aquifère de Téhéran dépasse sa capacité, et ce problème a intensifié l’affaissement des terres. »

Auparavant, Mehdi Chamran, président du conseil municipal de Téhéran, avait déclaré : « L'affaissement du sol existe dans le pays et affecte les tunnels du métro, et pour cette raison, nous sommes préoccupés. »

Source : Iran Focus 

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