Le cri des anciens: les retraités exigent la dignité et la survie
Le dimanche 17 août, les retraités – une génération qui a passé des décennies à servir le pays – a dirigé la charge de manifestations simultanées dans au moins six grandes villes. À Téhéran, Karaj, Isfahan, Ahvaz, Shush et Rasht, ils se sont rassemblés pour protester contre les pensions au niveau de la pauvreté et le déni des droits fondamentaux, y compris les soins de santé gratuits. Leurs slogans se sont déplacés bien au-delà des griefs économiques simples, ciblant directement les politiques en faillite du régime et les priorités déplacées.
À Ahvaz, les retraités ont scandé: «Nos droits ne sont gagnés que dans les rues!» Et «la guerre est suffisante, nos tables sont vides!» – une réprimande claire de l’aventurisme étranger du régime au détriment de son propre peuple. À Isfahan, des acier à la retraite et des mineurs ont marché avec des panneaux déclarant: «Le gouvernement en faillite est l’ennemi du retraité!» Alors que ceux à Téhéran et Karaj ont exigé, «la vie et la dignité décente sont nos droits inaliénables!»
Paralysie économique: les travailleurs et les industries en grève
L’incompétence du régime a amené les secteurs clés de l’économie iranienne, déclenchant des manifestations audacieuses des travailleurs. À Gachsaran, une plaque tournante de l’industrie pétrolière et gazière, les travailleurs contractuels ont organisé un rallye majeur le 17 août, déclarant qu’après «des années de silence», leurs protestations se poursuivraient jusqu’à ce que leurs demandes de salaire et de conditions équitables soient remplies.
Pendant ce temps, la grève des travailleurs contractuelles de l’usine pétrochimique de Razi à Mahshahr est entrée dans son huitième jour le 16 août. Le régime a répondu non pas par la négociation mais par force; Deux travailleurs détenus, Ahmad Asakereh et Ahmad Rashedi, restent emprisonnés tandis que les forces de sécurité empêchent les autres attaquants d’entrer dans leur lieu de travail.
À Behbahan, le lien direct entre l’effondrement des infrastructures et la ruine économique était pleinement exposée. Les chauffeurs de camion se sont rassemblés devant le bureau du gouverneur après avoir été laissé sans travail pendant près de trois semaines. L’usine de ciment locale, leur principale source de fret, avait fermé ses portes en raison de coupes de puissance implacables. Un conducteur a exprimé son désespoir: « Cela fait presque trois semaines qu’une charge est entrée dans un camion… Nous sommes sans emploi depuis 20 jours et personne ne répond pour cela. »
L’effondrement des services de base enflamme la fureur publique
Dans toute l’Iran, le régime s’avère incapable de fournir les services les plus essentiels, poussant les citoyens dans des confrontations directes avec des fonctionnaires. À Babolsar, le 16 août, les résidents ont organisé leur quatrième manifestation en une seule semaine contre des pannes de courant quotidiennes de 6 à 8 heures qui ont également rompu leur accès à l’eau, à Internet et au service de téléphonie mobile.
La colère du public a évolué à Aligudarz le 17 août, où les citoyens ont protesté contre le pillage de leurs ressources en eau locales. Dans un rassemblement tendu, ils ont directement confronté le PDG de la Lorestan Regional Water Authority, l’avertissant contre le transfert injuste de l’eau de leur région. Leur chant unifié était une menace claire pour les autorités: «Arrêtez de piller notre eau, ou nous ne resterons pas silencieux!» Des protestations similaires contre les coupes de pouvoir ont également eu lieu à Dariyan, province de Fars.
Le verdict dans la rue
Les manifestations du 16 au 17 août sont plus qu’un cri d’aide; Ils sont un verdict national sur quatre décennies de règle de bureau. Les actions coordonnées des retraités, le défi des travailleurs industriels et la fureur des citoyens privés d’eau et d’électricité révèlent une société qui a perdu toute confiance dans la capacité du régime à gouverner.
Les slogans chantés dans des villes à des centaines de kilomètres de l’autre racontent une histoire unifiée: le gouvernement n’est pas seulement incompétent, mais «en faillite» et un «ennemi» de son propre peuple. Face à ce mécontentement répandu, la seule réponse du régime reste la répression. Cependant, à mesure que les manifestations augmentent dans la portée et l’audace, ils démontrent que le peuple iranien n’est plus disposé à supporter silencieusement un système qui a volé leurs droits, leurs ressources et leur avenir.

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