Dans le quartier de Bijgerd, à Saveh, plusieurs familles se retrouvent sans abri alors que l’hiver commence, après la destruction de plusieurs habitations par des forces loyales au Guide suprême iranien. Cette opération, menée par des unités de sécurité affiliées au régime, a privé des résidents de leur abri essentiel au moment où les températures chutent.
Un habitant a décrit la scène avec stupéfaction : « En tant que responsable de l’administration locale, il est venu inspecter la maison. Au lieu de s’occuper du développement ou de construire des routes, il a détruit les maisons que les gens avaient construites eux-mêmes… Où un agriculteur est-il censé trouver une nouvelle maison ? »
Un autre résident touché évoque l’absence de véritable préavis : « L’ordre concernait sept ou huit maisons, mais seuls deux ou trois d’entre nous l’ont reçu. Et encore, il ne s’agissait que d’une seule notification. Ils auraient dû informer toutes les familles trois fois, mais au lieu de cela, ils sont arrivés sans avertir et ont démoli les maisons. »
Des témoins ont également mentionné le rôle des autorités judiciaires dans l’opération : « Un homme nommé Salimi, le chef du tribunal, est arrivé à 11 heures sans aucun préavis et a ordonné la démolition », a rapporté l’un d’eux.
Cet épisode à Saveh fait écho à une opération similaire à Zahedan, le 15 novembre 2025, lorsque les forces du régime ont ciblé des zones résidentielles, détruisant au moins dix maisons en quelques minutes. Des agents militaires et municipaux ont attaqué le quartier de Keshavarz ainsi que les rues Velayat 42 et 44, sans préavis légal et sans laisser aux familles la possibilité de récupérer leurs biens personnels.
Ces démolitions coordonnées, effectuées sans justification légale, ont plongé les habitants dans la stupeur. Des témoins ont indiqué que de nombreuses familles sans abri n’avaient même pas pu retirer leurs objets les plus essentiels avant la destruction, perdant ainsi la majeure partie de leurs biens sous les décombres.
Pour les résidents de Zahedan, ces attaques s’inscrivent dans une campagne plus large de répression visant les communautés marginalisées, avec pour objectif d’instiller la peur et de pousser à l’exode. Les habitants soulignent que les responsables présents n’ont fourni aucune explication, révélant le caractère arbitraire et inhumain de ces opérations.
Les récentes démolitions à Saveh et Zahedan illustrent la situation toujours plus précaire de simples citoyens confrontés à une répression systématique. Alors que l’hiver s’installe, les familles sans abri touchées se retrouvent vulnérables, sans abri et laissées à la merci d’un régime qui continue de privilégier la coercition au détriment des droits fondamentaux de sa population.


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire